Pour rendre hommage dehors à ceux qui ont pris soin de nous pendant le confinement. Parce qu’il n’y aura pas de « retour au travail » sans possibilité de contestation écologique et sociale.

Après deux mois de confinement, nous aurons enfin le droit de sortir de chez nous sans attestation. Sous contraintes. Rayon de cent kilomètres ; dix personnes maximum ; un mètre de distance minimum ; masque obligatoire dans les transports, fortement conseillé par ailleurs ; de nombreux espaces agréables des villes resteront interdits au public…

Dès le premier soir, manifestons notre soutien aux employé.e.s – éboueur.euses, facteur.trices, caissier.es, boulanger.es, paysan.nes- qui ont trimé durant toute cette période et rendons hommage à l’ensemble des solidarités concrètes qui se sont déployées et ont permis de palier les incompétences flagrantes de l’État.

Soutenons à ce titre encore plus particulièrement le personnel médical, qui se bat depuis des années contre le démantèlement de l’hôpital public sans rien obtenir en retour, et qui se voit propulsé en « première ligne », démunis de matériel adapté, pour faire face à cette pandémie.

Le 11 mai, le gouvernement veut que seul.es les activités qui lui profitent reprennent. Le déconfinement annoncé est grotesque, nous serons entassés au travail mais interdits de nous réunir à plus de dix pour toute autre activité. Le déconfinement ne vise qu’à « relancer l’économie » et au demeurant à la reprise d’un certain nombre d’activités dont l’on sait maintenant plus que jamais qu’elles empoisonnent le vivant. Tout en s’appuyant sur la situation pour poursuivre la destruction déjà bien entamée du droit du travail et multiplier les mesures sécuritaires.
Il faudrait accepter cela dans le silence ? Nous ne laisserons pas sacrifier toute forme de réjouissance collective et de protestation sur l’autel de la machinerie économique ! Nous ne les laisserons pas relancer l’intoxication du monde !

En ce sens, nous appelons à nous retrouver un première fois le 11 mai à 19h devant les CHU de chaque ville ou sur tout autre place emblématique. À Nantes, rendez-vous à 19h à Hôtel-Dieu, devant l’entrée de l’hôpital.

Sortons notre musique, nos banderoles et pancartes. Tout ce qu’il faut pour que ce moment soit festif et revendicatif ! Pour autant, soyons attentif.ve.s aux gestes-barrière, venons masqué.e.s et gardons nos distances. N’hésitons donc pas à prendre tout l’espace nécessaire !

Un collectif de salarié.e.s, d’étudiant.e.s, d’écologistes, de paysan.ne.s, de précaires et d’acteurs associatifs.