Les destructions massives et les massacres de la deuxième guerre mondiale ont permis au capitalisme mondial de sortir de la crise
de 1929 et de recommencer un nouveau cycle d’accumulation du capital presque sans crise de surproduction : les fameuses « trente
glorieuses » des économistes et journalistes. Mais ce cycle a définitivement pris fin avec la première crise de surproduction
internationale en 1974-1975. Depuis, suivant un cycle de 7 à 10 ans, comme au temps de Marx, le capitalisme connaît, après une
phase de croissance, une crise internationale de surproduction : le commerce international et national chutent brutalement, les faillites
d’entreprises commerciales et industrielles explosent, les marchés national et international se trouvent engorgés de marchandises qui
trouvent difficilement acquéreur. Les faillites entraînent le chômage de masse et les restructurations. Les impayés s’accumulant, les
banques elles-mêmes tombent en faillite et les cours des obligations et des actions chutent à leur tour, le capital entre dans une spirale
déflationniste.
Face à la crise de son système économique qui lui assure d’immenses privilèges, la bourgeoisie, tant industrielle que financière,
répond en ayant recourt systématiquement à la sous-traitance, aux délocalisations, et en précarisant toujours plus les travailleurs. Les
Monopoles, que sont les multinationales, répondent par la délocalisation massive vers les pays où la main d’oeuvre, bon marché, peut
être exploitée sans retenue, comme en Chine. Cette mondialisation ou globalisation, comme l’appellent nos économistes au service de
la bourgeoisie, a permis au capitalisme mondial de gagner une trentaine d’années.
A cela vient s’ajouter une spéculation frénétique tout azimut : spéculation sur les matières premières – pétrole, gaz, etc. –, les
céréales, le logement, etc. , qu’accompagnent une déréglementation générale et la destruction des services publics que le capitalisme
n’est plus capable d’assurer. Tout est bon pour faire du profit. La souffrance qu’inflige aux travailleurs cette politique économique, la
bourgeoisie n’en a cure. Ce qui l’inquiète, elle et ses gouvernements, ce sont les explosions sociales que provoquent un peu partout
dans le monde sa politique économique et la crise du capitalisme.
Cependant la politique économique menée par la bourgeoisie et ses gouvernements ne résout rien ! Au contraire, de crise en crise,
la situation s’aggrave : de cycle en cycle, la croissance ne fait que ralentir, tandis que la dette des entreprises, des familles et des Etats
devient si gigantesque qu’elle met en péril le système lui-même. Les banques centrales elles-mêmes renferment des milliers de
milliards de dettes sous la forme d’obligations, dont une bonne partie ne sera jamais remboursée, portant ainsi la crise au coeur même
du système financier.
Pourtant la solution existe : le capitalisme en socialisant les forces productives a développé à une échelle considérable les bases
économiques de la société communiste ; c’est là sont grand rôle historique. La crise du capitalisme pose la nécessité du passage à la
société communiste : une société sans classe, communautaire et sans production marchande, où le but de la production sera la
satisfaction des besoins humains. Alors que le but de la production sous le capitalisme est l’accumulation du capital.
Le capitalisme – et la bourgeoisie avec lui – est devenu un organisme parasitaire qui entrave le développement de l’humanité en
l’entraînant dans des guerres stériles et en infligeant des souffrances atroces à une grande partie de l’humanité, tout en détruisant la
nature.
Le cours monstrueux de ce système économique ne peut pas être arrêté pacifiquement. Le passage au communisme nécessite le
renversement de la bourgeoisie, son expropriation, et l’abolition du salariat et du capital en substituant à une gestion mercantile de la
production et de la distribution, une gestion communiste, c’est-à-dire une gestion qui s’appuie sur une comptabilité physique et non
plus monétaire et sur les besoins humains, tout en tenant compte des grands équilibres naturels.
Ce qui distingue notre parti :
? la ligne de Marx à Lénine à la fondation de la III Internationale et du Parti Communiste d’Italie à Livourne
1921, à la lutte de la Gauche Communiste Italienne contre la dégénérescence de Moscou, au rejet des fronts
populaires et de blocs partisans;
? la dure oeuvre de restauration de la doctrine et de l’organe révolutionnaire, en contact avec la classe ouvrière, en
dehors du politiquantisme personnel et électoral.

http://www.international-communist-party.org/index.htm