L’an dernier la Coordination Démocratique de Bretagne lançait une campagne pour inscrire le droit de décider à l’agenda politique local. Droit de décider en tant que Peuple Breton de Brest à Clisson, droit de décider des limites et des compétences de la Bretagne via un référendum, éventuellement auto-organisé. Droit de décider indissociable d’un autre modèle institutionnel, social, linguistique et environnemental pour garantir à tous et toutes l’accès au savoir, à la culture, à la santé, à l’éducation.

De nombreux signes récents dans la vie politique locale nous semblent indiquer que cette idée progresse :

• La ténacité de l’association Bretagne Réunie à rappeler que le président du conseil départemental de Loire-Atlantique a méprisé le souhait de 105.000 résident·e·s de ce département. Philippe Grosvalet s’est en effet fait remarquer en refusant l’organisation d’un débat via une consultation départementale sur retour du pays nantais en Bretagne. Cette décision ne sera pas oubliée de sitôt, en témoigne le vœu récent de la ville de Saint-Herblain (6e commune de Bretagne par la taille) pour la mise en place d’un référendum sur cette question.

• La campagne populaire pour financer un sondage https://dibab.bzh/fr/actualites/communiques/dibab-resultats-du-sondage-pour-la-bretagne/ pour la Bretagne à l’initiative de l’association DIBAB – Décidez la Bretagne, qui a permis de récolter 10.000 €. La publication fin août de ce sondage dont les résultats montre clairement une volonté des breton.ne.s de décider ici en Bretagne sur des thématiques très diverses et notamment sur la cadre institutionnel de la Bretagne (Réunification)

• Le souhait de Jean-Jacques Urvoas de voir valider — via l’exercice référendaire — la fusion de la Région Bretagne et de quatre départements sur cinq, en une collectivité territoriale unique dotée de compétences spécifiques.

• L’appel du maire de Paimpol Jean Yves de Chaisemartin et de Caroline Ollivro pour un référendum sur l’unité de la Bretagne, la collectivité territoriale unique et la fusion des communes.

• Le rappel de l’existence du peuple breton par Paul Molac au parlement de Paris lors du débat sur le droit du peuple alsacien à maitriser son destin via une institution spécifique.

Ces initiatives vont dans le même sens, quelques soient les appréciations des uns et des autres sur les limites de ces déclarations. Il nous semble indéniable qu’elles contribuent à un débat citoyen spécifiquement breton qu’il nous faut alimenter.

L’exigence de plus de démocratie locale, de droit de décider, de souveraineté décisionnelle populaire s’est également exprimée dans les derniers mouvements sociaux en faveur de la justice sociale et environnementale.

Pour rendre visible le soutien populaire à l’idée d’un référendum sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne, nous invitons tou·te·s les démocrates à manifester à Nantes le samedi 28 septembre prochain. Rendez-vous à 15h00 au Miroir d’Eau, en face du Château.

À 10 jours de la session de rentrée du Conseil Régional de Bretagne — qui garde le silence sur le droit de décider — occupons la rue Nantaise pour rappeler notre exigence d’unité de notre pays et notre désir de voter pour décider ici de notre avenir.

De Brest à Clisson, c’est nous qui déciderons