Le collectif Justice et Vérité pour Babacar Gueye tient à relayer l’appel à se rassembler dans toutes les villes pour Maxime ainsi que pour la suppression des grenades.

En effet, Maxime, étudiant de 21 ans étudiant à Lille, a eu la main littéralement arrachée par l’explosion d’une grenade, tirée par les forces de l’ordre à la ZAD.

De son côté, Babacar a été tué dans le quartier de Maurepas à Rennes, où il était arrivé peu de temps auparavant après être parti du Sénégal et passé par le Maroc et l’Espagne. Il avait 27 ans, il était noir, sans-papiers et donc vivait sous la pression d’un contrôle permanent, du profilage racial et des difficultés matérielles. La BAC de Rennes l’a tué le 3 décembre 2015 de 5 balles dans le corps. Son histoire malheureusement banale se trouve au croisement de multiples rapports de domination et d’exploitation.

La tragédie de Maxime a été rendue possible par ces logiques meurtrières qui voudraient justifier l’usage des armes contre des populations civiles mais aussi par l’absence de réactions massives face aux morts de Babacar et de tous les autres. Elle nous rappelle que le présent serait bien différent sans ces armes qui humilient, blessent, mutilent et tuent.

Dans l’histoire de la France, les quartiers des personnes précaires et principalement non blanches sont des terrains d’entrainement et d’expérimentation pour la police, en toute impunité, permettant à la police d’étendre son champs d’application à l’ensemble de la population représentant une menace pour l’ordre dominant de la société.

C’est pourquoi le Collectif Vérité et Justice pour Babacar souhaite être complice de toutes les initiatives dénonçant toutes les formes de racisme d’Etat et de violences policières faites aux personnes non blanches, aux exilé.es, aux militant.es, aux syndicalistes, aux grévistes, aux zadistes, aux étudiant.es…
Nous sommes solidaires de tou.te.s cell.eux qui subissent l’oppression d’un ordre impérialiste, colonialiste et raciste, comme nous sommes solidaires de tou.te.s cell.eux qui subissent la répression de cet ordre capitaliste et patriarcal.
Nous, les victimes de cette barbarie moderne, appelons à y résister ensemble.

Tout comme les collectifs signataires de cet appel, nous rappelons qu’une arme reste une arme.
Pour nous, aucun de leurs arguments ne justifiera l’utilisation des grenades et autres armes létales par la police, ni l’occupation militaire de nos quartiers ou de nos ZAD.

Il est urgent pour nous tou.te.s de nous rendre au rassemblement à Rennes, ce mercredi 30 mai 2018 à 18h Place de la Mairie.

L’appel national : https://zad.nadir.org/spip.php?article5908