Contre un parc d’attraction à Misery

Vaste territoire a l’emplacement des anciennes brasseries de la Meuse, la carrière Meuse/Misery est un lieu atypique et fascinant.
Aujourd’hui cet espace hors des normes est menace. Nantes Métropole et des investisseurs prives projettent d’y installer une structure monumentale dont la réalisation sera confiée a La Machine de l’ile.
S’il était réalisé, ce projet occuperait les 3,5 h de la carrière et participerait a la destruction de ce lieu.

• Un non sens écologique et environnemental
Au delà du vocabulaire « écologisé », il y aurait d’abord la destruction d’un espace considéré par le paysagiste Gilles Clément comme un lieu unique en Europe, de par sa situation et la diversité des espèces.
Son remplacement par un parc d’attraction, c’est :
-la transformation de la carrière en site touristique majeur
-un arbre métallique gigantesque (50 m de diamètre, 35 m de hauteur), peuplé d’automates animés sur lequel les touristes pourront déambuler…
-un jardin artificialisé, royaume du toc et du faux semblant avec cascade artificielle, végétation exotique…
-la reconfiguration des voies de circulation, la création de parkings, c’est à dire toujours plus de béton et d’artificialisation du paysage.

• Privatisation de l’usage d’un bien commun
Confiscation d’un espace commun riche de possibilités vers le seul usage de l’industrie du tourisme et du loisir selon le rêve supposé partagé d’une société du divertissement et de consommation.

• Un coût exorbitant
Même au cas (peu probable) où le devis initial de 35 millions serait respecté, l’arbre à lui seul coûterait 2 fois plus cher que l’éléphant et 4 fois plus cher que le carrousel tous les deux déficitaires.

• Un financement introuvable et peu transparent
A ce jour Nantes Métropole peine à financer le projet. Seule a été votée pour le moment une pré-étude de faisabilité de 1,5 million et confiée à … François Delarozière, évidemment juge et partie.
Même si le financement participatif lancé à grand coup de communication a rapporté 360 000 euros, il resterait à rassembler 99 % du budget restant.

• Des méthodes opaques
-Recyclage des ami.es politiques périmé.es à des postes taillés sur mesure via le fonds de dotation
-Attribution de marchés publics sans appel d’offre sous prétexte d’amitié et d’exception culturelle
-En fait derrière l’Eléphant, l’Araignée et aujourd’hui l’Arbre aux Hérons, se dissimule une autre machine
à transformer l’argent public en fonds privé sans aucun contrôle réel.
-L’association de droit privé La Machine a pour habitude de ne jamais publier ses comptes.

• Un projet économiquement mensonger
Que ce soit à Nantes, à la Roche, ou à Calais, toutes les créations de la Machine sont déficitaires.
Selon un rapport de la Cour Régionale des Comptes la collectivité épongerait chaque année 4 millions du déficit creusé par les machines de l’île.
Vu les les coûts de construction et les coûts d’exploitation, d’entretien, de maintenance et de sécurité, l’arbre s’annonce comme un gouffre financier.

• Le tout dans un mépris total de la démocratie
En guise de concertation, cette phrase bien éloignée de la « démocratie participative » affichée :
« J’ai décidé d’installer dans ce lieu un arbre extraordinaire dans un jardin extraordinaire. » J Rolland.

Il est encore possible de préserver la carrière Misery.
D’autres projets, d’autres choix sont possibles.
Si vous voulez agir, réagir, interagir :
Contre le grand projet d’Arbre aux Hérons, défendons la carrière Misery
Réunion publique le vendredi 1er juin à 19h, quai de l’Aiguillon

La Commune de Chantenay