Le 26 janvier 1788, les premiers colons britanniques ont débarqué sur le sol de Sydney. Le jour est resté comme la fête nationale australienne. La communauté Aborigène et ses soutiens organisent en réaction des célébrations du « Survival Day” (la Journée de la Survie) et des manifestations contre “I’Invasion Day” (la Journée de l’Invasion). On s’attend à ce que ces événements , en 2017 , soient les plus forts depuis longtemps. Le gouvernement australien célèbre ce jour non seulement en Australie mais aussi à travers le monde, en organisant divers événement afin de projeter une image positive du pays à la communauté mondiale. Cette année, différentes initiatives ont lieu à travers le monde pour mettre en lumière la continuation de la dépossession et de la colonisation du peuple Aborigène.

Le dimanche 22 janvier à 17h l’équipe du Taslu vous propose une projection-discussion autour des luttes Aborigènes en Australie.

À 17h Vanessa Esclante nous présentera son film « La révolte des rêves ». En 1972, alors que le gouvernement australien refuse de rendre leur terre aux Aborigènes et propose de les leur louer à la place, quatre jeunes indigènes décident d’occuper les jardins du parlement. La « Tente Ambassade Aborigène » est créée, supportée par le mouvement Black Power, ils réclament la souveraineté et des droits fonciers pour tous les Aborigènes. 40 ans plus tard, en 2006, l’Australie n’a toujours pas signé de traité avec sa première nation et veut créer la plus grande poubelle nucléaire du monde à Muckaty, une terre sacrée Aborigène. Pour la première fois de leur vie, les femmes Milwayi décident de se battre contre le Commonwealth. Le procès contre les déchets nucléaires se déroule en pleine brousse en juin 2014.

Vers 18h30 Nidala Barker, jeune activiste aborigène, et Barbara Glowczewski, anthropologue passionnée depuis plusieurs décennies par les modes de vies et les cultures aborigènes, auteure de nombreux ouvrages à ce propos, se propose de nous parler plus en détail des modes de vie et de la cosmogonie de ces peuples. Leur perception du territoire, en particulier, nous intéresse en tant qu’il ne comporte guère de notion de frontière, du moins telle que nous l’entendons. En effet, leur territoire vécu et imaginaire se présente à eux sous forme d’un écheveau d’itinéraires, et non comme une étendue bordée de limites. Ces pistes sont dites « chantées » car c’est la manière dont elles sont transmises mais aussi conçues : leur récit musical en raconte les étapes, les haltes, les points d’eau, tout autant que les légendes qui les peuplent et les fondent. Découvrir ce rapport à l’espace et interroger le nôtre depuis cette expérience devrait constituer un questionnement passionnant.