Voici l’appel au rassemblement du Collectif Justice pour Babacar Gueye :

« Le 03 décembre 2015, Babacar Gueye a été tué par la police à Maurepas, quartier populaire de Rennes.

Babacar vient de se réveiller au milieu de la nuit en grande détresse : il crie, il angoisse, il se mutile avec un couteau. L’ami qui l’héberge appelle les pompiers pour de l’aide, mais c’est la police qui arrive en nombre et armée. Un policier tirera 5 balles dans le haut du corps de Babacar.

La famille a porté plainte mais la procédure est bloquée : aucun juge d’instruction n’a encore été nommé.

La police a clos son enquête interne. Par contre, deux policiers ont porté plainte contre Babacar pour tentative de meurtre.

La police agresse, mutile et tue : quand jugera-t-on la police ?

Stop les violences policières !

Nous exigeons la vérité et la justice pour Babacar Gueye ! »

Rapellons que plus récemment, le 22 septembre 2016, à Bézier, un homme noir de 46 ans (dont le nom n’a pas été divulgué) a été tué par la police, alors que visiblement il était aussi en pleine détresse psychologique.

Le caractère raciste, classiste et validiste (ici psychophobe) de ces meurtres est indéniable.

Et il est nécessaire d’insisiter sur le caractère validiste des violences policières en général, car si en france, l’état refuse de divulguer les données précises et chiffrées concernant ces violences, les chiffres étasuniens sont accablant, puisqu’en 2015 une étude estimait que : « les personnes malades mentales ont 16 fois plus de risques d’être tuées par la police », et on estime également que plus de la moitié des personnes tuées par la police sont des personnes handicapé·e·s. Ceci n’enlève rien au caractère profondément raciste et classiste des violences policières en général, puisque parmi ces victimes handicapé·e·s beaucoup sont aussi des personnes racisé·e·s et/ou pauvres.

Autour de nous, combien de personnes handicapé·e·s et/ou psychiatrisé·e·s sont tué·e·s chaque années par la police sans même que leur meurtre n’accède à la rubrique « faits divers » des journaux ? Beaucoup de personnes psychiatrisé·e·s qui traversent parfois des états de conscience hors-normes ont eut à subir la violence des « forces de l’ordre ». Pour la police, les coups de taser semblent être devenue la norme de la « prise en charge » des personnes en grande détresse psychologique. Chiffrée ou non, pour les personnes psychiatrisé·e·s, la dimension validiste des violences policières est une réalité et une menace qui plane lourdement sur leurs vies.

Visibilisons et luttons contre les violences faites aux personnes psychiatrisé.e.s, et à tou.te.s les personnes handicapé.e.s!

Solidarité avec TOUTES les victimes de violences policières et leurs proches!

Marchons pour Babacar Gueye et toutes les autres victimes de crimes et de violences policères!