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Rassemblement devant le centre de rétention de Coquelles

Le 7 mai s’inscrit dans une campagne transnationale plus large pour fermer les centres de rétention et mettre un terme aux politiques d’immigration abusives et violentes qui enferment des gens simplement parce qu’ils ont choisi ou été forcés de migrer.

Il y a déjà une longue histoire de luttes menées par les peuples enfermés dans des camps en France. Ces dernières années ont vu apparaître un fabuleux développement des mouvements de contestation à l’intérieur et à l’extérieur des centres de rétention. Le samedi 7 mai, plusieurs manifestations se tiendront simultanément en Europe (dans tout le Royaume-Uni, à Calais, à Idomeni, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique, en Islande et dans encore bien d’autres pays) pour protester contre l’existence des centres de rétention administrative et montrer notre solidarité avec les 600 000 adultes et enfants retenu-e-s chaque année pour contrôler les migrations et ceci contre leur volonté.

A Calais, des personnes sont emprisonnées de façon quotidienne. La répression aux frontières se traduit par des arrestations racistes dans les rues de la ville, par la brutalité policière dans l’isolement des cellules et enfin elle se solde par des expulsions manu militari vers des pays en guerre. Quand le fait de migrer est criminalisé, les prisons sont centrales dans le processus de répression aux frontières.

Au centre de rétention de Coquelles, les flics ont enfermé des personnes arrêtées dans le centre-ville de Calais, au niveau du port ou du tunnel. Elles-ils ont été arraché-e-s des rues alors qu’elles-ils marchaient vers la jungle ou simplement pendant qu’ils mangeaient des frites. Certain-e-s sont relâché-e-s après de lourdes intimidations et violences en prison, d’autres sont enfermé-e-s plus longtemps puis finissent par être expulsé-e-s.

Beaucoup de personnes déjà traumatisées par la guerre et les persécutions le sont alors encore plus, on observe un grand nombre de dépressions et des tentatives de suicide. Les personnes sont retenues sans un accès adapté à un soutien légal, sans services de traduction ou de soins médicaux (dans certains pays comme le Royaume-Uni, il n’y a même pas de limite de temps).

L’incarcération fait partie intégrante de la stratégie plus large de l’État pour épuiser les migrants par une violence continue, et pour détruire les réseaux de soutien autonomes en séparant les migrants de leurs amis, camarades et proches.

Nous rappelons que les migrant-e-s sont des personnes fuyant des conditions d’existence désastreuses ou cherchant simplement à vivre une autre vie. Nous rappelons qu’au 19ème siècle des millions d’européen-ne-s ont immigré aux quatre coins du monde, fuyant la misère du « vieux continent ». Nous rappelons que la richesse économique des pays occidentaux est aussi fondée sur le pillage et l’exploitation des ressources et des populations dont sont originaires les exilé-e-s. Les lieux d’enfermement font partie du business sécuritaire financé par l’Europe et soutenu par des entreprises nationales/multinationales qui en tirent un profit faramineux.

Nous protestons en solidarité avec tou-te-s les détenu-e-s de Coquelles ou de toute autre prison.

Fermons les prisons ! Ouvrons les frontières !

Amenez des banderoles, des casseroles, des poêles, des mégaphones et autant d’objets susceptibles de faire autant de bruit que possible, sans oublier vos ami-e-s !