31 Mars, une date signifiant, pour de trop nombreux ménages : mise à la rue !

L’expulsion de son habitat, est une violence sociale faite aux personnes qui la subissent. C’est une pratique indigne et inacceptable dans une société porteuse de valeurs humanistes et solidaires.

En 2015 dans notre département, ce sont 1450 assignations au tribunal qui ont été délivrées aboutissant à 961 commandements à quitter les lieux (dont 621 demandes de recours à la force publique). Des chiffres en hausses constantes depuis de nombreuses années, qui traduisent l’inefficacité des politiques menées pour pour que plus personne ne se retrouve et vive dans la rue.

Face à cela d’autres chiffres (au plan national) montrent l’incohérence des politiques menées pour résoudre la grave crise du logement que nous subissons : en dix ans, le nombre de logements vides est passé, au plan national, de 1,9 million en 2004 à 2,64 millions en 2014, dont 150 000 logements HLM. On peut recenser environ 10 000 logements vacants en Loire Atlantique.

Les hausses de loyers, en dix ans, ont été de 29% dans le parc social et de 44 % dans le secteur privé. Le montant total des loyers encaissées par le privé est passé de 29 à 42 milliards sur les dix dernières années. 1,8 Millions de personnes reconnaissent avoir dû faire face à des impayés de loyers. Le prix du logement a augmenté de 107% en 10 ans, alors que les revenus disponibles pour les ménages ont progressé de 23 %. SE LOGER DIGNEMENT VA T’IL DEVENIR UN LUXE RÉSERVÉ AUX QUELQUES PRIVILÉGIÉS QUI AURONT LA CHANCE D’AVOIR UN REVENU CONSÉQUENT ?

Il faut en finir avec le logement cher et la spéculation foncière qui sont les principales causes de l’exclusion de milliers de personnes et de l’explosion des budgets consacrés aux aides (FSL, APL, AL, et autres dispositifs). Budgets d’ailleurs qui sont en baisse suite aux politiques d’austérité menées par le gouvernement actuel. Les plus vulnérables se serrent la ceinture, les plus riches sont encore plus riche (niches fiscales au détriment des aides à la construction, assurance et garanties des loyers du privé). La dérive néo libérale, des gouvernements successifs, a conduit à une précarisation généralisée, et qui va s’accentuer suite aux attaques faites, et en cours, sur les lois sociales (retraites, réforme du code du travail, assurance chômage, sécurité sociale, etc….) et les services publiques.

C’est par une lutte collective et acharnée que nous pourrons faire fléchir les politiques libérales et créatrices de misères. Stop aux politiques anti-sociale !

FIN DE LA TREVE HIVERNALE

NON AUX EXPULSIONS !

RASSEMBLEMENT MILITANT, FESTIF PLACE DU BOUFFAY – NANTES

LE SAMEDI 2 AVRIL A PARTIR DE 17h00

REPAS PUBLIC

DEBATS

ANIMATIONS TEMOIGNAGES

RASSEMBLONS NOUS UNITAIREMENT : Samedi 2 Avril 2016 (Journée de mobilisation nationale contre les expulsions) à partir de 17h00, Place du Bouffay à Nantes.

Pour exiger ensemble :

L’encadrement vigoureux des loyers, et une baisse immédiate de 20% ; Pour ne plus être chassés, que cesse la marchandisation de nos quartiers, de nos villes, de notre foncier …

L’interdiction de la vente du foncier public, et la réalisation de logements très sociaux pour les classes populaires.L’arrêt des expulsions sans solutions pérennes, le renforcement des dispositifs de prévention et des allocations logement.

Une action rapide des collectivités (État, CD, CG, Métropoles) pour réquisitionner et mobiliser les logements et bâtiments de grands propriétaires publics et privés, afin de loger les sans abris, les expulsés, les résidents d’habitats indignes, les prioritaires DALO, les réfugiés des guerres militaires, ou économiques, ou victimes du néocolonialisme.

L’abrogation de toutes les mesures de marchandisation du logement social (CUS, ventes, démolition, privatisation des bailleurs sociaux…), et la création d’un service public du logement.

Le soutien et la reconnaissance de l’habitat groupé, coopératif, autogéré, et aux quartiers spontanés.

L’admission de « l’état de nécessité » pour les habitants « sans droits ni titres » (squats, réquisitions citoyennes, et occupations de terrains)

AVOIR UN HABITAT DIGNE, C’EST UN DROIT POUR TOUTES ET TOUS !