Les rrom-ni-s expulsé-e-s en début de mois de Carquefou sont maintenant installés à Indre sur un terrain pollué où il-elle-s risquent de ne pas pouvoir rester bien longtemps. En effet, la mairie et la préfecture s’activent déjà pour les faire expulser. Le dernier conseil municipal de Indre s’est même tenu à huis clos tant le sujet semble faire polémique*. Ces familles subiraient ainsi un quatrième déplacement forcé sans relogement en moins d’un an. Cette politique de persécution à l’échelle de la métropole nantaise s’inscrit dans un climat plus global d’anti-rromanisme inacceptable.
Afin de visibiliser notre soutien et protester contre ces politiques stigmatisantes, nous vous convions à un rassemblement ce dimanche 27 mars à partir de 11h00 au marché de Indre, Place Jean Bordais.

En attendant, sur le terrain, il n’y a pas d’électricité, la borne d’eau est régulièrement refermée, il fait encore froid, la vie est donc difficile. Alors, il est possible d’aider matériellement, dès maintenant, donc si vous disposez des éléments suivants, n’hésitez pas :

– Bois
– Bouteilles de gaz
– Gasoil
– Groupe électrogène
– Vêtements chauds (surtout pour les enfants)
– Nourriture (pain, œufs, sucre, café soluble, conserves …)
– Couvertures
– Plus largement du matériel de caravaning

Collectif Anti-Autoritaire Nantais de Soutien aux Rrom-ni-s
caansr@riseup.net

* En 2009, des rroms s’étaient installés à Indre. La commune avait alors entamé une politique d’insertion et de relogement. En 2014, la nouvelle municipalité est élue notamment sur la remise en cause de cette démarche.
(cf http://www.liberation.fr/societe/2014/05/21/a-indre-le-village-des-roms-devra-t-il-fermer_1022147 ).
Fin avril 2015, les familles rroms installées à Saint-Herblain avaient été expulsées. Le maire d’Indre, accompagné par quelques élus et citoyens (dont des patrons réquisitionnant des ouvriers sur leur temps de travail) avaient filtré, sur critères racistes, les entrées de leur commune afin que les personnes expulsées ne s’y installent pas. Une partie de la population d’Indre a réagi à la formation de cette milice ce qui lui a valu des représailles et pressions.