EXPULSIONS À LA CHAINE RASSEMBLEMENT SAMEDI 5 MARS 12h30 AU SQUARE DAVIAIS ; Cantine à prix libre !

Dans la moité sud de la Jungle de Calais les flics ont commencé lundi 29 février leur sale boulot avec la destruction des habitations des migrant.e.s. Les témoignages s’égrainent depuis témoignant de la violence et de la brutalité mise en œuvre par les autorités face aux tentatives de défense des lieux de vie. Gazage, usage de flashball, canon à eau, matraquage, arrestations et incendies de cabanes. 12 exilés iraniens sont en grève de la faim depuis mercredi en protestation contre la destruction du bidonville.

Le gouvernement a voulu présenter cette expulsion comme « douce », qui serait progressive et sans violence. L’hypocrisie de ce discours humanitaire est insupportable face à la violence des destructions des lieux de vies et de toutes les formes d’auto-gestion qui ont pu se mettre en place.

La Jungle n’est certes pas un idéal de vie. S’il faut participer à sa défense aux cotés de ceux et celles qui la vivent c’est d’une part parce que leurs existences et leurs perspectives sont menacées par un monde gestionnaire et un Etat policier. Mais aussi parce qu’elle rend possible des formes d’organisations, de rencontres, d’autonomie et d’autodétermination – que l’État qualifie comme « un lieu de dérives autogestionnaires »

Ce qu’il se passe à Calais n’est pas un phénomène isolé ni une exception. C’est la même logique qui s’abat partout en France, logique coloniale et patriarcale de répression et de gestion des populations, que l’état applique aux personnes « indésirées », à celles qui s’opposent à celui ci par leur projet de vie.

Dans la région nantaise, les mineurs isolés ne sont pas pris en charge, les expulsions de squats de personnes sans papiers sont monnaie courante et passées sous silence ( le squat du presbytère à Doulon est en passe d’être expulsé). À Carquefou ce sont environ 200 personnes d’un campement Rrom qui ont été expulsées mercredi dernier…

Des collectifs de luttes et des personnes résistent face à la destruction systématique des lieux de vie et des biens des personnes qui y vivent. Parce que le dispositif répressif ne viendra pas à bout de la volonté des migrantEs de choisir, de tenter, de construire leur propre vie, parce que les frontières physiques ne créeront jamais de frontières mentales. Parce que nous décidons d’y résister collectivement.

Rassemblement samedi 5 mars à 12h30 au square Daviais pour se rencontrer, échanger et manger ensemble.

Pour plus d’informations  https://passeursdhospitalites.wordpress.com/

https://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/

Pour faire savoir ce que vous pensez de leur politique à ceux qui décident :

Préfète du Pas-de-Calais : fabienne.buccio@pas-de-calais.gouv.fr / 0321212002 et 0321212003

Matignon : premier-ministre@pm.gouv.fr ; chef de Cabinet : sebastien.gros@pm.gouv.fr

Elysée Secrétaire général : jean-pierre.jouyet@elysee.fr

Directeur de cabinet : thierry.lataste@elysee.fr

Secrétaire g-al adjoint : boris.vallaud@elysee.fr

Ministère de l’Intérieur : 01 40 07 60 60 demander la Conseillère immigration Magali Charbonneau magali.charbonneau@interieur.gouv.fr

Dircab : michel.lalande@interieur.gouv.fr

Et à celles et ceux qui détruisent :
 Sogea-Satom (filiale de Vinci, qui détruit la jungle) 9 Place de l’Europe, 92500 Rueil-Malmaison / +33 1 47 16 35 00
 Groupe SOS Solidarités : jean-christophe.paille@ groupe-sos.org (Directeur Général) / 01 58 30 55 13
 BAUDELET Environnement : communication@baudelet.fr / 03.28.43.92.20
 Logistic Solutions (pose des containers) Launay des Moulins, 35390 Grand-Fougeray (Ille-et-Vilaine), France