Les 3 procès dit de « l’affaire Outreau » ont mobilisés les médias depuis les premières mises en cause en 2001, le procès de Saint-Omer en 2004, le procès en appel en 2005 et un troisième volet à Rennes en 2015. Ces procès ont débouchés sur l’acquittement de la majorité des accusés — quatre sont jugés coupables et treize sont acquittés —, alors que douze enfants sont reconnus victimes par la justice de viols, d’agressions sexuelles et de corruption de mineurs.

Que retient-on des procès Outreau ? Souvent peu de choses mais pour beaucoup, il s’agirait d’un procès pour pédophilie où les enfants auraient menti, et une femme aurait manipulé un juge d’instruction qui aurait instruit à charge, mettant des innocents en prison.

Nous verrons en visionnant le film puis en en discutant avec Serge Garde (réalisateur du film) qu’il y a une autre vérité à retenir de cette affaire.

Nous pourrons notamment nous demander comment un procès pour viols sur mineur-e-s, agressions sexuelles et proxénetisme de mineur-e-s a-t-il pu tant se muer en une mise en procès de la parole des enfants ? Comment a-t-on finalement inversé les rôles, allant jusqu’à placer les victimes dans le box des accusé-e-s ? Comment, au final, ces procès ont été une tribune ayant permis de très largement diffuser et populariser un grand nombre de mythes masculinistes visant à garantir l’impunité des agresseurs ? Quels sont ces mythes ?

Nous vous invitons à venir regarder le film et en discuter avec nous, le samedi 31 octobre, aux Rosiers, sur la Zad, à 19 heures. L’entrée est libre et gratuite. On servira un repas chaud à prix libre et une table de documentation (livres et brochures sur le thème de la soirée) sera installée.

Venez nombreux et nombreuses !