[nantes] la prison : un système industriel, ses liens avec l’esclavage
Publié le , Mis à jour le
Thèmes : Prisons / Centres de rétentionQuartiers populairesRacisme
Lieux : Nantes
Conférence-débat d'Angela Davis, animé par Françoise Vergès, politologue Lundi 11 mai 2015 à 20h30 au Lieu Unique, 2 Quai Ferdinand Favre, Nantes En traduction simultanée Entrée libre dans la limite des places disponibles
A l’occasion de la Journée nationale de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, la Ville de Nantes a choisi d’inviter Angela Davis, grande intellectuelle et militante afro-américaine, figure de la lutte pour les droits civiques dans les années 70, aujourd’hui fortement engagée dans la lutte contre toutes les formes de discrimination et pour l’abolition du système carcéral.
Angela Davis, comme le prouvent ses recherches et son activisme, mène, depuis des décennies un combat pour la justice sociale. Dans son travail d’éducatrice – à la fois à l’université et dans l’espace public – elle privilégie toujours la construction de larges alliances pour l’égalité économique, raciale et de genre. Elle est professeur émérite à l’Université de Santa Cruz en « History of Consciousness » et « Feminist Studies » et l’auteur de neuf ouvrages, dont le plus récent est intitulé The Meaning of Freedom.
Un des thèmes centraux de son travail est l’attention qu’elle porte aux problèmes sociaux associés à l’incarcération et la criminalisation des communautés les plus affectées par la pauvreté et les discriminations raciales. Elle s’appuie sur sa propre expérience. En effet, dans les années 1970, après avoir été sur la liste du FBI des dix personnes les plus recherchées (« Ten Most Wanted List »), elle fut emprisonnée pendant dix-huit mois avant de comparaître devant un tribunal.
Elle est l’une des fondatrices de « Critical Resistance », une organisation nationale dont l’objectif est de démanteler le complexe industriel carcéral. Au niveau international, elle est membre de l’organisation abolitionniste « Sisters Inside » basée à Queensland, Australie, dont l’action s’appuie sur la solidarité avec les femmes emprisonnées.
Après avoir contribué à développer la notion de « complexe industriel carcéral, » Angela Davis encourage la société à considérer sérieusement la possibilité d’un monde sans prisons et à construire le mouvement abolitionniste du 21e siècle. (Françoise Vergès)
_
Lundi 11 mai à 18h15, au Cinématographe :
Free Angela, un documentaire de Shola Lynch (USA – 2013), séance présentée par Angela Davis
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Comments
Les commentaires sont modérés a posteriori.Leave a Comment