La Vendée ne doit pas devenir la terre d’accueil des usines d’élevage porcin que la Bretagne ne supporte plus. Ce système y a pollué les sols, les cours d’eau et les plages ; les mêmes causes provoqueront les mêmes conséquences dans notre département.

Située à 16 kms des Sables d’Olonne, à la source même de la Vertonne qui se jette à Brem sur Mer et de six autres cours d’eau dont le Payré qui aboutit dans les marais de Talmont, la maternité-usine aux 890 truies et aux 23.000 cochons de Poiroux sera la « tête de pont » des futures porcheries vendéennes du groupe Sofiproteol qui finance l’opération.

En 2010, le préfet de l’époque, Monsieur Jean-Jacques Brot, avait refusé l’autorisation, considérant l’impact de cette usine sur ce territoire fragile.

Rien n’a changé, pourtant,l’usine aux cochons a été autorisée par l’arrêté préfectoral du 18 novembre 2013. La préfecture pouvait s’y opposer en invoquant le même souci de la protection des populations et de l’environnement qu’en 2010 mais ne l’a pas fait.

Nous demandons aux responsables politiques de faire réexaminer en urgence le dossier de l’usine aux cochons de Poiroux aux motifs principaux suivants :

– le territoire d’épandage est fragile et l’étude d’impact est insuffisamment documentée,
– le site d’installation, à la source de la Vertonne, ne respecte pas les obligations de protection de cette tête de bassin versant issues du SDAGE 2009,
– les cours d’eau de ce territoire n’atteindront pas les objectifs de qualité écologique imposée pour 2015 par la Loi sur L’eau et l’interdiction d’augmenter la pression en nitrate n’est pas respectée,
– l’arrivée des algues vertes sur le littoral impose des mesures de réduction de la pression azotée et phosphorée,
– les activités ostréicoles des marais impactés ne sont pas prises en compte dans le dossier,

Cette installation doit donc être stoppée avant qu’il ne soit trop tard.