Bien que la lutte pour le libre accès aux rives de l’Erdre ne soit pas de même nature que celle contre les grands projets inutiles comme l’aéroport de Notre Dame des Landes, elle dure depuis bien plus longtemps, les parents et même les grands parents des plus âgés d’entre nous ont participé à ce combat. Le problème est en principe réglé par une loi publiée dans le Journal Officiel du 31 décembre 2006 et applicable dès le lendemain de sa publication le 1er Janvier 2007. Malheureusement, à cause de l’opposition des propriétaires riverains avec ce qu’il faut bien appeler la complicité des pouvoirs en place de droite comme de gauche, cette loi instituant un libre accès aux rives des rivières et lacs domaniaux (comme l’Erdre de Nantes jusqu’à son confluent avec le canal de Nantes à Brest) n’a jamais pu être appliquée chez nous et les rives de l’Erdre restent très majoritairement inaccessibles au nord de Nantes.
Retenez dès maintenant la date du samedi 7 mars 2015 pour participer à une manifestation massive sur le parcours Petit Port – Préfecture et Conseil Général à Nantes afin de réclamer l’application de la loi.

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Cette décision a été prise après avoir fait le point de la situation juridique et de celle sur le terrain. En voici le rappel :

– En avril 2013, le maire de La Ch/E transmet au préfet 3 constats relatifs à des obstacles entravant le libre accès au marchepied. Des constats tout à fait semblables à ceux qu’il avait transmis 2 ans plus tôt, mais que le préfet d’alors avait gardés sous le coude,
– Fin août 2013 (après plus de 4 mois de réflexion !), le préfet daigne transmettre ces constats au Tribunal Administratif (TA) de Nantes,
– 16 janvier 2014, sans surprise*, le TA condamne les 3 riverains pour Contravention de Grande Voirie (CGV) assortie d’une amende de 1000€ et d’une astreinte de 100€/jour à compter du 1er mars 2014 si les obstacles ne sont pas retirés.
* En effet, partout en France, la justice condamne les riverains à chaque fois qu’elle est saisie.

Les riverains font alors appel de ce jugement, mais cet appel n’est pas suspensif. Ils déposent également une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) contre la loi, et une demande de sursis à exécution des jugements de janvier.

– 25 avril 2014, La Cour Administrative d’Appel (CAA) de Nantes refuse de transmettre la QPC au Conseil d’État (CE). Les riverains obtiennent alors une saisine directe du CE,
– 24 Juin 2014, la CAA de Nantes rejette la demande de sursis à exécution des jugements.
– 3 Novembre 2014, le CE  confirme le rejet de la QPC.

Nous attendons donc avec confiance le jugement de la CAA de Nantes, qui devrait confirmer sous peu les condamnations de janvier dernier.

Mais sur le terrain les obstacles sont toujours en place et les riverains sont présents pour s’opposer physiquement et par la violence à toute tentative de passage. Cette obstruction humaine a fait l’objet de 11 constats de gendarmerie d’avril à juin 2014, mais le préfet (et à travers lui le pouvoir) bloque toute action en justice à l’encontre des riverains concernés.

En clair, la justice donne raison aux marcheurs mais nos gouvernants pour le moins laissent faire, ou au pire cautionnent cette situation.

Face à cette situation scandaleuse, nous avons la conviction que notre combat doit être dirigé davantage contre le POUVOIR que contre les riverains eux-mêmes, et c’est la raison pour laquelle, nous avons pris ensemble la décision de cette randonnée revendicative.

SEULE UNE MOBILISATION MASSIVE, QUI ENGENDRERA UNE PRESSION MÉDIATIQUE, PEUT FAIRE ÉVOLUER LA SITUATION.

Mais, ne nous y trompons pas : chacun de nous doit se sentir concerné par cette mobilisation. Ne comptons pas sur les autres : retenons cette date du 7 mars 2015, participons à la randonnée (sans aucun danger). Venons en famille et invitons nos amis à nous rejoindre.

SI NOUS RÉUSSISSONS CE RV DU 7 MARS, NOUS OBTIENDRONS L’APPLICATION DE LA LOI…
…ET NOUS MARCHERONS LIBREMENT SUR LES BORDS DE L’ERDRE

A très bientôt, sur les bords de l’Erdre,