Luttes dans la lutte : les rapports de domination et de résistance dans les mouvements sociaux

Les mouvements sociaux sont en général associés à des espaces-temps d’émancipation dans lesquels les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité prendraient le dessus, contrairement à l’ordre social ordinaire.

À partir d’enquêtes de terrain fondées sur des observations participantes et des entretiens, nous montrerons que l’action collective est beaucoup plus ambivalente si l’on s’intéresse à la division du travail militant. A travers cette division, des positions dominantes et des positions dominées sont sécrétées. Sexisme, racisme, classisme sont alors autant de rapports de domination – auxquels les dominé-es de la lutte résistent – qui structurent en profondeur les mouvements sociaux. La domination masculine sera plus particulièrement mise en évidence tandis que différentes idées reçues sur la participation des femmes seront déconstruites.

Cette approche critique qui ouvre la boîte noire des mouvements sociaux conserve toutefois un objectif politique : rendre à l’action collective son potentiel émancipateur.

Avec la participation de Xavier Dunezat, sociologue.

Lieu : CEMEA 2 rue du Gois – Nantes