Réunion publique-débat d’ATTAC 44

Avec la participation de Thierry Masson,

Officier Pilote de ligne

Compagnies aériennes low-cost

Quel est le vrai coût du bas-coût ?

Démocratiser les voyages, faire de la terre un grand village, accueillir à Nantes les hordes de touristes et d’hommes d’affaires du monde entier : voilà ce que l’on nous vante à propos du grand projet du nouvel aéroport de Notre Dame des Landes, qui pour cela compte beaucoup sur les compagnies low-cost qui représentent déjà la moitié du trafic actuel.

Des sociétés pas trop recommandables qui contournent allègrement les règles de la sécurité, le code du travail, pratiquent assidûment le chantage aux subventions et le dumping social sur fond de directive Bolkestein.

Mais que coûtent ces voyages low-cost : pour le voyageur le prix est étonnamment modique, pour le contribuable, c’est un peu différent, il participe à son insu au prix du billet et supporte le surcoût des trop nombreux aéroports français surdimensionnés ou inutiles qui ont dressé le tapis rouge aux compagnies low-cost. Dans le cas du futur aéroport de Notre Dame des Landes, il supporte aussi et dès maintenant le coût des effectifs policiers, l’hélico, les grenades par quintaux, le défrichage, le déboisement et la destruction de bâtiments.

Réfléchissons également sur toutes ces formes de « lowcostisation » de la société : aéroports, chaînes hôtelières, alimentation, voitures, … Une part de plus en plus importante de la population vit des situations précaires et les inégalités ne cessent d’augmenter. Le low-cost peut devenir alors la mauvaise réponse qui nourrit cette pauvreté en poussant le consommateur à acheter des biens à bas prix sans se soucier des conditions économiques et humaines de leur production.

(Participation de personnel navigant commercial de compagnies low-cost)

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