Féministe, antifasciste et anticapitaliste

Depuis le début de l’année la droite et l’extrême droite n’ont cessé de multiplier les initiatives, les manifestations et les actions contre le mouvement du mariage pour tous, mais aussi contre le mouvement LGBT et contre les homosexuels eux mêmes avec une hausse phénoménale des agressions à caractère homophobes et contre des militants du mouvement social qui soutiennent cette lutte ou combattent les mouvements d’extrême droite.

Les agressions ne constituent pas de simples débordements mais indiquent bien la radicalisation de la droite et de l’extrême droite dans leur volonté de récupérer la colère populaire face aux mesures d’austérité, de privatisation de l’ensemble des services publics, de suppression des garanties sociales collectives etc. Il s’agit d’une contestation pour imposer un retour à un ordre moral régressif (mai 68 à l’envers) et répressif (contre toutes les formes de vie hors modèle dominant, en l’occurrence « hétérosexuel ») que l’on peut résumer par le fameux slogan pétainiste « travail, famille, patrie » qui se cache derrière celui plus policé du mouvement homophobe : « on veut du boulot, pas du mariage homo ».

Non content d’avoir produit un climat délétère en favorisant les agressions contre des personnes qui ne partagent pas la même orientation sexuelle qu’eux/elles, ces réactionnaires ont permis par leur mobilisation de masquer d’autres enjeux sociaux, économiques et écologiques comme ceux de l’accord sur le travail ANI qui inscrit notamment dans la loi la flexibilité du travail sinon des travailleurs, c’est à dire le chantage à l’emploi et au salaire en cas de difficultés au sein de l’entreprise, mais aussi la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes ou encore celles contre les expulsions de migrants, le droit au logement etc.

Les priorités de la droite et de l’extrême droite sont toujours les mêmes : lutter contre l’égalité sociale, politique et économique au nom d’un soi-disant « ordre naturel », c’est à dire : lutter contre l’égalité des droits hommes/femmes et ce quelque soit leur orientation sexuelle, mais aussi contre les droits des travailleurs/euses, contre les garanties sociales collectives, et évidemment produire de l’injustice sociale, de la peur et ce fameux sentiment d’insécurité pour ensuite faire leur fond de commerce sur les « problèmes d’immigration » et « d’incivilités ».

A Tours, dans la continuité des manifestations contre « le mariage pour tous », le « printemps français » (masculiniste, homophobe, nationaliste), certainement à l’initiative de militant-es de l’organisation néo-fasciste Vox populi, appelle à manifester contre la Gay Pride comme cela se produit depuis maintenant 3 ans. Nous ne pouvons plus rester face à de telles provocations sans riposter, d’autant plus que les agressions et intimidations par des sympathisant-es ou militant-es de Vox populi à l’encontre de militant-es du mouvement social se sont récemment multipliées (la liste est longue mais il y a au moins 5 dépôts de plaintes, plusieurs ITT, plusieurs demandes de dissolution du groupe etc.).

Racisme, sexisme, nationalisme, xénophobie, élitisme, défense de la propriété privée sont leurs mots d’ordre.

Nous sommes pour la démocratie directe, la solidarité internationale des peuples, avec des droits égaux pour toutes et tous, basée sur le partage du travail et des richesses produites qui garantisse à tout le monde une existence décente.

Non au sexisme, au racisme, au patriarcat et au capitalisme.

Premiers signataires : Alternative Libertaire, CLAT, NPA, JC