LE 1ER MAI : POUR L’ECONOMIE SOLIDAIRE ET L’EMPLOI, CONTRE L’AUSTERITE ET LA FINANCIARISATION

En ce 1er Mai, journée internationale du Travail, nous exprimons notre refus d’une politique d’austérité généralisée imposée aux peuples au nom du diktat des profits financiers et du dumping social. La soumission des gouvernements à la doctrine des patronats, aux dividendes des actionnaires, a des conséquences terribles, en France comme ailleurs, sur la santé, les conditions d’existence de millions de personnes reléguées du travail, réduites à la pauvreté jusque dans les retraites qui s’amenuisent toujours plus.

En France aussi l’argent est roi, le MEDEF fait loi avec la complicité d’un pouvoir qui n’a pas été élu sur ce programme. Dans les banques, dans les paradis fiscaux ou sur les marchés financiers, spéculation et cupidité sont à la manœuvre. Les richesses produites par le travail sont confisquées par les profits. Cet argent ne va pas dans l’investissement productif, au logement, au développement des services publics, à la protection sociale. Cet argent manque souvent bien avant la fin de mois aux salariés condamnés aux petits salaires, au chômage, aux petites retraites, aux minima sociaux. Cette logique est mortelle pour la démocratie. Elle condamne les services publics et tout notre système de solidarité nationale.

Le travail, notre travail, crée de la richesse ! Ce monde est de plus en plus riche mais des populations de plus en plus pauvres face à des écarts de richesses qui s’accentuent.

En France, d’autres choix sont possibles pour sortir de la « crise » :

– Retrait de l’accord du 11 janvier qui crée plus de flexibilité, la mobilité forcée et le chantage à l’emploi pour faire baisser les salaires ;

– Revalorisation immédiate des salaires et retraites car la relance viendra de cette autre répartition

– Développement de l’emploi par l’investissement dans l’appareil productif, les services publics, la recherche et la reconquête industrielle.

– Pérennisation de notre système de protection sociale et de répartition des retraites sans travailler plus longtemps.

– Refus de toute mesure d’austérité supplémentaire, y compris sous forme de TVA sociale larvée voulue par le gouvernement, car la TVA est un impôt injuste qui appauvrit toujours les plus pauvres.

En 2013, comme 2012, la courbe est la même ! Le chômage frappe dans les faits plus de 5 millions de personnes. Près de10 millions vivent avec moins de 900€ par mois. Ces précarités forment un terreau propice au développement des haines, aux actes racistes et homophobes. Un autre monde est possible et il suppose d’autres choix nationaux et internationaux.

Les organisations syndicales, CGT, FSU, Solidaires de Loire-Atlantique, réunies le 16 avril, appellent tous les salariés, jeunes, retraités et privés d’emploi à intensifier la mobilisation pour empêcher tous reculs sociaux, à construire l’unité des salariés pour faire naitre l’espoir, et à gagner , avec les travailleurs du monde entier le progrès social et la paix dans le monde.