Les attaques sur le foncier agricole sont toujours plus préoccupantes. Des quelques macro-projets d’aménagement du territoire (LGV, autoroutes, lignes THT…) très voraces en terre auxinnombrables petits projets de bétonnage de quelques hectares, ce sont chaque année plus de 70000 hectares de terres qui sont saccagées en France.
Au-delà des politiques d’affichage toujours plus vertes, des municipalités avec leur PLU(Plan Local d’Urbanisme) jusqu’à l’Etat et son Grenelle de l’environnement, les décideurs donnent raison au béton : les zones artisanales, industrielles et commerciales et les grandes infrastructures telles que les LGV, les lignes THT et autre aéroport grignotent un peu plus chaque jour l’espace rural.

Tout ce bétonnage résulte des mêmes logiques : il est nécessaire à l’expansion du capitalisme, basé sur l’accroissement perpétuel des activités et des flux économiques, la privatisation des ressources, le contrôle de l’espace et des individus. Le bétonnage est présenté comme indispensable, quitte à invoquer encore et toujours la crise et faire du chantage à l’emploi, pour les faire accepter.

Face à ces attaques, des luttes s’organisent : ici on se bat contre l’installation d’un énième hypermarché ; ailleurs, un collectif de jardiniers urbains occupe une friche maraichère destinée à l’écobéton d’un nouveau quartier « durable » ; là-bas, des paysan-ne-s, villageois et citadins résistent contre une nouvelle LGV ou un aéroport pour garder leurs terres, pendant que d’autres les occupent pour y développer une activité maraichère… Les pratiques sont diverses, de la lutte juridique à l’occupation de terres, de la manifestation publique au coup d’éclat médiatique, du lobbying institutionnel jusqu’au sabotage.

Lutter contre le béton, c’est bien sûr préserver une ressource naturelle non renouvelable primordiale au maintien d’un potentiel nourricier. Mais ces luttes sont au carrefour de bien d’autres enjeux sur lesquels s’unir, croiser des problématiques et penser des stratégies communes : c’est se battre pour l’accès à la terre, rendu difficile – entre autre – du fait de la spéculation qu’entraine cette pression foncière. C’est remettre adicalement en question le système agricole, les modes de production et plus généralement l’industrie agroalimentaire. C’est défendre des terres pour l’agriculture paysanne mais aussi des terres pour des jardins familiaux ou collectifs en ville nécessaires pour satisfaire un droit légitime à l’autoproduction.

Infos pratiques :

La rencontre aura lieu dans une salle de la commune de Notre-Dame-des-Landes.
L’hébergement se fera chez l’habitant-e, sur la zone menacées par l’aéroport et aux alentours
Quatre repas sont prévus pendant le week-end (vendredi soir ; samedi midi et soir ; dimanche midi).
La rencontre étant autofinancée, une participation sera demandée pour rembourser les frais engagés.
Un montant indicatif entre 20 et 40 euros est proposé, sachant qu’il sera possible de s’arranger pour les petites bourses.

Afin de faciliter l’organisation du week-end, nous avons opté pour un système de pré-inscription. Merci d’annoncer par mail (voir ci dessous) de votre venue ainsi que quelques informations supplémentaires : moment d’arrivée, le nombre de repas que vous prendrez, a quelle titre vous venez (collectif/association en lutte, objet de cette lutte)… Courriel pour les préinscriptions :

convergence-terresnourricieres**_AT_**mailoo.org (remplacer le **_AT_** par @)