LA PRECARITE N’EST PAS UNE MALADIE, MÊME SI C’EST CONTAGIEUX…

ORGANISONS-NOUS !!!

L’accueil, l’hébergement et l’accompagnement des personnes rencontrant des difficultés ne peuvent plus être assurés avec dignité. Les associations sont obligées de remettre à la rue des hommes, des femmes et des familles.

Le secteur de l’urgence sociale est en souffrance et ne veut pas se contenter de miettes ponctuelles destinées à apaiser les tensions sociales (acheter la paix sociale).

Actuellement, sur le département, le 115 est surchargé. Certains appels ne pourront d’ailleurs jamais aboutir, à cause d’un temps d’attente atteignant parfois deux heures.

Sur Nantes, nous comptons 45 places d’hébergement en moins depuis cet été.
Le plan hivernal de cette année n’est qu’un énième pansement destiné à éviter les morts à la rue. Faut-il qu’il fasse -15°c pour que l’on prenne en compte les personnes qui vivent dehors ? On est aujourd’hui confronté à une absence de réponse honnête et lucide à long terme et une indifférence politique totale face à des situations de vie extrêmes.

Donnons-nous les moyens de prendre en compte les personnes en difficulté dans leur intégralité, avec leurs parcours, leurs ressources propres et leur capacité à faire des choix pour elles-mêmes.

Face au peu de considération dont bénéficient les personnes les plus fragilisées socialement il est de notre responsabilité :

– de faire appliquer les lois existantes notamment l’article 345-2-2 et 3 du code de l’action sociale et des familles.

« toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence » Art. L 345-2-2 du Code de l’Action Sociale et des Familles.
« toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée » Art. L 345-2-3 du Code de l’Action Sociale et des Familles.

– d’alerter sur la mise en danger des individus, causée par les restrictions imposées à tous les domaines du secteur social (fermeture de Centres d’Hébergement et de Réinsertion sociale, suppression de moyens humains…)

– d’exiger des autorités compétentes les moyens permettant aux personnes d’être logées et accompagnées de manière adaptée.

– de dénoncer le contrôle social qui va à l’encontre d’un accompagnement personnalisé.

CUP 44 : collectif urgence précarité, créé le 21 juin 2011 pour agir en faveur de l’hébergement, du logement et de l’accompagnement social.

Contact : collectifurgenceprecarite@gmail.com