N’oublions pas que cette même institution policière collaborait avec les occupants allemands et la politique
de racisme d’État mise en place par Vichy, quelques années plus tôt.

50 ans après, qu’en est il de cette Police Française « Républicaine » ?

– En France :
La police tue et mutile toujours en toute impunité. De Malik Oussekine tabassé à mort en décembre 1986 à Paris lors d’une manifestation contre la réforme Devaquet, et Makomé M’Bowole tué dans un commissariat en 1993, à Zyed et Bouna en 2005 à Clichy, ou encore Moushin et Laramy en 2007 à Villiers le Bel. Ces décès sont toujours causés directement par une intervention policière. Ali Ziri, âgé de 69 ans, meurt le 11 juin 2009 après s’être fait agresser par des policiers à Argenteuil.
Le 14 octobre 2010, à Montreuil, Geoffrey, lycéen, est blessé à l’œil par un tir de flashball en plein mouvement social.
Ce ne sont ici -malheureusement- que quelques exemples. La liste des morts et des blessés occasionnés par la police ne cesse de s’allonger.
La guerre aux pauvres s’incarne aussi dans les rafles et les expulsions violentes de sans papiers, la traque des Roms, les expulsions de squat, les contrôles, brimades et menaces quotidiennes…
La police est en voie de militarisation, équipée d’armements sophistiqués, de drones, d’hélicoptères, elle joue un rôle d’armée d’occupation dans certains quartiers.

– À Nantes :
Notre chère ville socialiste n’échappe pas à la règle. Dans la nuit du 22 au 23 novembre 2006, Taoufik el Amri meurt noyé dans l’Erdre suite à un contrôle policier. Les policiers concernés sont condamnés trois ans plus tard pour faux témoignages : on ne connaitra donc jamais la vérité.
En novembre 2007, la police nantaise expérimente des flashballs d’un genre nouveau (les Lanceurs de Balles de Défense) sur une manifestation d’étudiants et de lycéens : un jeune perd l’usage d’un œil.
C’est à Nantes que commence une longue série de mutilations : sept personnes au moins, dans toute la France, ont perdu l’usage d’un œil suite à un tir de flashball. Un homme est mort, à Marseille en décembre 2010, après qu’un policier lui ai tiré au flashball dans le cœur. De très nombreuses personnes sont blessées à des degrés divers par ces armes létales.
En Janvier 2011, une soirée étudiante à la Fac de Nantes est attaquée par la police : en résultent insultes, passages à tabac et arrestations.
Lors d’une manifestation à l’aéroport de Nantes Atlantique le 27 juillet 2011, les CRS brisent les côtes d’une manifestante et la laissent sans soin. Son pronostic vital est engagé pendant plusieurs heures.
Le 2 septembre 2011, le GIPN et les policiers tirent au taser sur des manifestants anti-aéroports dans le centre ville de Nantes. Le soir même, les policiers nantais attaquent au gaz et à la matraque des passants lors d’un festival musical.
Les manifestations politiques sont systématiquement encadrées et provoquées par la police nantaise.
En toile de fond, l’espace public est saturé par la présence policière : des caméras de surveillances aux cars de CRS faisant des rondes en centre ville.
Ce ne sont que quelques exemples révélateurs du climat policier qui règne à Nantes comme partout en France.
La logique est claire, faire régner la peur, aseptiser les villes, chasser les « indésirables ».
Hommage à toutes les victimes de crimes policiers. Que Justice soit rendue.

Rassemblement, lundi 17 octobre, 18h, Place Royale.