Mercredi 13 octobre 20h30 Salle A Maison des syndicats (tram Chantiers navals)
Débat avec deux membres du collectif soif d’utopie de Tours et des membres du collectif de soutien aux sans papier de Rennes
Qui fait l’histoire ? Qu’a t’on le droit de dire ?
Depuis quelques années, des militant-e-s de collectif de soutien aux sans papier sont atta- qués en justice par la Préfecture, voir le Ministère de l’immigration pour avoir décrit certai- nes pratiques. A Tours, quatre personnes dont deux membres du collectif Soif d’Utopie et deux de RESF (réseau d’éducation sans frontière) sont cités à comparaître car Mr Hortefeux a porté plainte pour diffamation du corps préfectoral.
Ces deux structures ont publié un communiqué de presse en février 2010 intitulé les balei- niers. Dans ce texte on faisait part de nos soupçons sur l’utilisation de fichiers de l’Education Nationale (en particulier Base élèves) à des fins policiers en vue de transfor- mer des enfants en appât pour pouvoir arrêter et expulser des familles sans papiers. Nous affirmions dans ce texte que cela nous rappeler des pratiques employées par la police de Vichy. A Rennes, un tract en 2008 disant « La police aux frontières (PAF) recrute : rejoins- nous ! Tu t’ennuies dans la vie ? Tu veux soutenir notre Président dans sa pêche aux voix du Front national ? Tu trouves qu’il y a trop d’étrangers en France ? Tu veux un métier où plus t’obtiens des résultats, plus tu gagnes de fric ? Alors la police de l’immigration est faite pour toi ! » Trois personnes ont été inculpées et un procès en cassation aura lieu en décembre.
-est-ce interdit de faire part publiquement de soupçons sur la place publique de certaines dérives d’administrations, surtout dans le climat sécuritaire actuel -que le ministre de l’intérieur ne trouve pas opportun de faire des comparaisons historiques avec la période de Vichy, c’est son point de vue. Peux-t-il interdire de le faire ? Répondre par l’affirmative revient à entériner d’une part la censure d’Etat et d’autre par que l’Etat peut dire l’histoire.
A l’heure de la loi Besson qui va se traduire par une criminalisation accrue de l’aide aux sans papier, par une restriction encore plus grande des droits des étrangers, nous vous invitons à venir débattre de toutes ces questions.
Organisé par l’UCIJ Collectif UCIJ – Nantes : AC !, CSF, CGT 44, Collectif Enfants Etrangers, Citoyens Solidaires-RESF44, CIMADE, DAL 44, FSU, GASProm-ASTI, LDH, Logis St Jean, Le PCF, Les Alternatifs, MRAP, NPA, No Pasaran, SAF, SMG, Sud-Etudiants, Tous Solidaires-Chateaubriant, UNEF, US Solidaires
Rendez-vous le 16 octobre pour manifester contre la loi Besson à Nantes à 15 H Place du Commerce
Le 3 décembre pour soutenir les militant-e-s de Tours à 9h30 au Tribunal correctionnel