– Les SDF ? À LA RUE ! La mairie, charitable, leur a proposé un terrain nu aux Baumettes
(à côté de la station d’épuration), ou encore des places d’hôtel, mais sans leurs chiens, qui
doivent aller à la SPA. Jusqu’où ira le mépris pour des gens qui luttent avant tout pour la
dignité de tous les « sans » et ont ouvert leur squat à des demandeurs d’asile et des
Rroms, alors à la rue… (palliant ainsi aux défaillances des pouvoirs publics et
d’associations dont la complicité s’achète dans les couloirs feutrés de la mairie )?
– Les Rroms ? À LA RUE ! Après une nuit d’hôtel et des propositions de relogement
hypocritement présentées comme des solutions (dislocation d’un même groupe familial
en détresse en deux hôtels à Saumur et à Cholet), les Rroms sont réduits à la survie par
les autorités. Ils doivent en plus subir les humiliations quotidiennes et la xénophobie
ambiante : persécution par la police pour mendicité alors que leur départ pour la
Roumanie est prévu le 6 mai (retour humanitaire) et a déjà été repoussé à trois reprises
depuis le mois de février.
– Les Demandeurs d’Asile ? Dispersés dans des hôtels à 59 euros la chambre, à Angers, au
Mans, ou Cholet, sans savoir où ils dormiront le lendemain. Seuls deux appartements ont
été mis à disposition sur Angers. Au mépris de la Convention de Genève, l’Etat français
bafoue le droit d’asile pour des gens victimes des atrocités de la guerre (Soudan,
Erythrée).
En plus des violences policières (ratonnade gratuite, sans témoins, sur une dizaine de
soutiens inoffensifs au Quai vendredi soir 24 avril, charge sans sommation, coups et gazage
massif sans aucune raison à la manif du samedi 25 avril), les pouvoirs publics n’ont rien
trouvé de mieux que de voler les habitants du 48. En effet, une grande partie de leurs affaires
– poêles à pétrole, cuisinières, nourriture, vêtements, matelas donnés entre autres par Emmaüs
– ont été JETÉS dans une benne à ordures sans possibilité de les récupérer. Aucun des
habitants n’a eu le droit de retourner dans le lieu pour reprendre ses objets personnels et ce
même après une tentative de négociation avec le chef de la police municipale. De plus, le
squat est désormais devenu une zone rouge, entouré de barbelés, surveillé jour et nuit par des
vigiles avec leurs chiens (la mairie vous présentera la note pour avoir loué les services de cette
société privée de sécurité).
Dénonçant le jeu abject des autorités, les précaires, unis par delà les frontières et solidaires
dans la lutte pour la dignité de tous-tes, demandent :
– Qu’une délégation de SDF, Demandeurs d’asile, et Rroms soit
reçue par le maire et le préfet dès lundi.
– LA RÉQUISITION DE TOUS LES LOGEMENTS VIDES À
ANGERS ET AILLEURS

RASSEMBLEMENT DEVANT LA MAIRIE,
SAMEDI 2 MAI A 14 HEURES