Poursuite des paysans pauvres à Ouzioua au Maroc
devant le tribunal de première instance à Taroudant
Le 28 septembre 2006

A cause de leurs manifestation/ marche rouge le 07 mai 2006 pour leurs droits :
à l’électrification, l’eau potable, l’eau de l’irrigation et
l’exploitation des ressources naturels au barrage
El Mokhtar Essoussi

– Aakik Driss, secrétaire général du syndicat des paysans pauvres.
– Amal Lahoucine, président de l’association Ifghelen.
– Chkib Boubker, vice président de l’association Atlas.
– Bouichou Mohamed, membre du conseil de la commune
Ouzioua.
– Id bouichou Mohamed, paysan pauvres membre de l’association Atlas.

Pour cela, nous demandons votre solidarité et protestation contre cette poursuite. Vous pouvez se manifester en écrivant une lettre de protestation aux responsables suivants :

tarwd_orgs@yahoo.fr

Mr Le Premier Ministre : courrier@pm.gov.ma
Fax : 212 037761010

Mr Le Ministre de la Justice: courrier@mj.gov.ma
Fax 212 037723710

Mr Le Ministre de l’Intérieur: courrier@mi.gov.ma
Fax 212 037766861
212 037767404
Mr le gouverneur de Taroudant Fax 212 028852018
Mr Walli Agadir Fax 212 028840249

1- Vue générale sur la vallée Souss :
La rivière Souss constitue le cœur battant de la vallée située entre le Haut-Atlas et l’anti-Atlas au sud du Maroc. La rivière est d’une superficie de 3960 Km2.
La région de Taroudant (Aoulouz, Ouled Berhil et Taroudant) occupe 740 milles ha. Les ressources forestières occupent 580 milles ha, et 200 milles ha de la superficie générale disponible à l’agriculture dont 100 milles ha irrigué par pompage.
La nappe phréatique est d’une valeur de 50 milliards de mètre cube dont 8 milliards mètre cube disponible à l’exploitation par pompage.
Une démographie très importante de 90 personnes par km2 et 60 personnes par km2 dans la campagne (800 mille habitants de la province de Taroudant).
Ces ressources qu’offre l’environnement de la vallée Souss donnent une idée pour le développement agricole de cette rivière. Mais le système d’irrigations par pompage d’une agriculture des agrumes basée sur l’exportation vers les payés de l’Europe depuis les années quarante du vingtième siècle et l’accélération de ce système vers un sur pompage pendant les années soixante, provoquent les déséquilibres sociaux au niveau de l’exploitation des ressources naturelles de la vallée.
Le tableau suivant montre l’évolution des agrumes dans la vallée :
Année 1940 1950 1955 1960 1976
Agrumes en hectare 100 2200 5300 10600 19000

Aujourd’hui, les agrumes occupent dans la région de Taroudant (Aoulouz, Ouled Berhil, Taroudant) 12 milles hectares.
2- Nécessité de la protection de la forêt d’arganiers :
L’arganier a de multiples utilisations qui sont autant de sources de revenu :
– l’alimentation du cheptel, les bovins, le bois est utilisé en menuiserie, en cuisine traditionnelle (fours) et en chauffages et extrait d’huile à double usage alimentation et cosmétique.
La fabrication de l’huile est réalisé par les femmes, entièrement manuellement, depuis la collecte, le concassage des fruits, le grillage et le broyage des amandes. Jusqu’au malaxage de la pâte dans un moulin en pierre.
– La fabrication d’un litre de l’huile par une femme demande au moins 16 heures, ce qui montre l’exploitation de la femme paysanne pour un revenu de 50,00 dh.
– La forêt d’arganiers couvre 400 milles ha dans la province de Taroudant, soit 56 % de l’arganeraie national.
– Elle occupe 74 % de la superficie forestière totale.
– Taroudant produit 1830 tonnes d’huile d’argane par an, soit 53% de la production nationale.
– Le revenu brut procuré par l’arganiers y sera 1,8 milliards de dh/an, soit 430 dh/ha/an, correspondant à plus de 2,2 millions de journées de travail.
– Le classement de l’arganeraie en « réserve de la biosphère », la ré-organisation de la recherche sur l’arganeraie et ses produits et l’utilisation des moyens modernes peuvent rendre l’arganeraie l’appuie essentiel du développement à Taroudant.
– La destruction de la forêt d’arganiers dans la pleine Souss par l’implantation des agrumes et le sur pompage d’une part et la male production de ses ressources par les paysans dans la montagne d’autre part provoque la dégradation du développement de la vallée.
3- La situation des paysans pauvres à Ouzioua :
Deux barrages Aoulouz et El Moukhtar Essoussi sont construits dans la région de Aouzioua à l’Est de Taroudant au sud du Maroc, au niveau du point de rencontre de l’anti-Atlas et le haut-Atlas, sur les terres des paysans pauvres.
A la fin de la construction du barrage :
Les paysans pauvres vivent dans des conditions catastrophiques après avoir perdu leurs terres et leurs ressources naturelles contre un remboursement faible devant la perte de leurs propriétés.
– 50% habitent dans la région prés du barrage, (Commune Tisrass) dans les conditions de vie très difficiles.
– 15% habitent dans la commune d’Aoulouz.
– 35% ont quitte la région vers Ouled Berhil et taroudant.
3- Conséquences de cette situation :
La transformation de la vie des paysans pauvres provoquée par la construction de ces deux barrages a des mal effets sur le développement de la région en général, et ; sur la vie des paysans pauvres.
La politique agricole de l’état marocain dans la vallée Souss depuis les années quarante du vingtième siècle qui tend vers l’accélération de l’exploitation de la nappe phréatique par le sur pompage a rendu certain région (El Guerdain dans la région de Ouled Teima) en état catastrophique ce qui explique la décision de l’état d’implanter plus de 12 mille ha des agrumes dans la région d’Aoulouz et Ouled Berhil.
Les études faites par des spécialistes de PNUD et FAO pendant les années soixante-dix en visage le drame que vive la région d’Aoulouz aujourd’hui et le rôle des deux barrages pour améliorer l’irrigation dans la vallée.
La vie des paysans dans la vallée Souss et dans les deux barrages en particulier est en dégradation.
L’exploitation qu’ils subissent dans les fermes des agrumes après la perte de leurs terres et la transformation en main d’œuvres dans des conditions juridiques du moyen âge.
La double exploitation de la femme au travail (bas prix, sexe) et aux seins de sa famille (travail sans salaire).
La couverture sanitaire reste faible, 15% couvre par mode fixe, 43% couvre par litinérance, 42% par équipe mobile.
La dégradation de la santé de la population et donc l’augmentation de la morbidité et mortalité materno-infantile.
En effet la prévention reste l’arme la plus efficace pour améliorer l’état de la santé de la population rural.
De jour en jour les paysans pauvres perdent la terre, l’eau, et l’arganier, leur culture Amazight va vers une marginalisation absolue.
5- Problème de l’électrification et l’eau potable :
Malgré les ressources naturelles de la région et les dons de l’agence française du développemen, 35 douars sont dépourvus de l’électrification et de l’eau potable. L’état marocain oblige trois Douars qui ont perdu leurs terres au barrage El Mokhtar Essoussi de payer 4900 dirhams par maison pour le relie de l’électrification, sachant que la commune rurale avait payé un montant très important en coopération avec le bureau national de l’électricité depuis 2001, et que le ministère d’équipement avait déjà payé le font du relie de l’électrification national au barrage El Mokhtar Essoussi. En plus, les 07 douars qui ont perdu leurs maison après la construction du barrage ont dépourvus de l’électrification et de l’eau potable depuis 2001 jusqu’à maintenant, malgré ; le financement du projet du re-habitation des paysans pauvres par l’état d’un fond de 215 millions de centimes. En plus ; l’état nésite pas à massacrer le droit naturel des paysans pauvres à l’eau d(irrigation au barrage.
6 – Intervention des paysans pauvres :
Pour défendre leurs droits, les paysans pauvres ont constitué des associations de développement. Ils ont contacté tous les responsables locaux, régionaux et nationaux sans aucune réponse positive à leurs problèmes. Le 07 mai 2006, la société civile à Ouzioua avait organisé une marche pacifique du barrage au siège de la commune rurale.
L’état de sa part, au lieu ; d’ouvrir des négociations avec les responsables des associations et faire suivre les responsables de ces problèmes, il décide de poursuivre 05 responsables de ces associations devant le tribunal de première instance à Taroudant le 28 septembre 2006. Ces responsables sont :
– Aakik Driss, secrétaire général du syndicat des paysans pauvres.
– Amal Lahoucine, président de l’association Ifghelen.
– Chkib Boubker, vice président de l’association Atlas.
– Bouichou Mohamed, membre du conseil de la commune
Ouzioua.
– Id bouichou Mohamed, paysan pauvres membre de l’association Atlas.

Pour cela, nous demandons votre solidarité et protestation contre cette poursuite. Vous pouvez se manifester en écrivant une lettre de protestation aux responsables suivants :
tarwd_orgs@yahoo.fr

Mr Le Premier Ministre : courrier@pm.gov.ma
Fax : 212 037761010

Mr Le Ministre de la Justice: courrier@mj.gov.ma
Fax 212 037723710

Mr Le Ministre de l’Intérieur: courrier@mi.gov.ma
Fax 212 037766861
212 037767404
Mr le gouverneur de Taroudant Fax 212 028852018
Mr Walli Agadir Fax 212 028840249