Les associations contestent les conditions d’implantation du nouveau réacteur (tranche n°3 à côté des deux tranches 1 et 2 déjà existantes) en violation de la loi
du 3 janvier 1986 relative à la protection du littoral.Elles déplorent par ailleurs
que l’étude d’impact produite par EDF lors de sa demande de permis de construire
n’ait pas été mise à disposition du public [1] ainsi que le « saucissonnage » du
dossier [2].

Elles rappellent en tout état de cause leur détermination à empêcher par tous moyens
le coup de force du gouvernement et d’EDF pour imposer l’EPR à Flamanville :

– alors que la France n’a pas besoin de ce réacteur, son parc nucléaire étant
utilisable jusqu’en 2025 au moins,
– alors que la réalisation prématurée de l’EPR est motivée par des raisons purement
commerciales afin de permettre à SIEMENS-FRAMATOME-AREVA de tenter de vendre l’EPR à
l’étranger,
– alors que des échéances électorales importantes interviendront en 2007 et qu’il
est urgent d’attendre enfin un véritable changement de politique énergétique.

Note :

[1] Deux enquêtes publiques se sont déroulées en juillet concernant la déclaration
d’utilité publique de l’EPR ; l’étude d’impact a été produite à cette occasion ;
cependant, les enjeux spécifiques à l’urbanisme et notamment le respect de la loi «
littoral » n’ont pu faire l’objet d’observations de la part du public qui a
découvert tardivement, lors de la délivrance du premier permis, le détail des
travaux gigantesques projetés sur le site.

[2] L’EPR doit faire l’objet de nombreux permis de construire ce qui empêche d’en
avoir une vision globale ; notamment, la nouvelle canalisation de 500 mètres qui
doit rejeter les effluents de l’EPR en mer ne serait pas comprise dans le permis de
construire du 4 août.

Source :
http://www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=actualites…