[b]La mission des casques bleus est purement impérialiste[/b][br]

[b]Prolétaires! [/b][br]

La guerre d’Israël au Liban a plusieurs aspects: certains relèvent de ses intérêts territoriaux propres, d’autres de la politique impérialiste américaine au Moyen-Orient dont il est l’instrument fondamental, d’autres enfin sont liés à « l’instabilité » du Liban et à l’insoumission des populations palestiniennes qui n’arrivent cependant pas à s’émanciper de l’oppression nationale à laquelle elles ont été soumises d’abord par le colonialisme britannique, puis par le sionisme.
En raison de ses ressources pétrolières, de sa position stratégique comme du retentissement que peuvent avoir en Europe les mouvements politiques et religieux qui y existent, le Moyen-Orient représente un objectif irrésistible pour les pays impérialistes, à commencer par les Etats-Unis, et un motif permanent de conflit entre les grandes puissances qui dominent la planète, comme entre les bourgeoisies locales.[br]

La question palestinienne toujours brûlante, l’instabilité du Liban, la faiblesse fondamentale d’Etats comme celui de Jordanie ou des Emirats, l’effondrement de l’Irak déchiré par une guerre de partage intérieure et extérieure, les visées impérialistes de l’Iran qui souffle sur les braises du terrorisme nationaliste (Hamas) ou religieux (Hezbollah), le jeu trouble de l’Egypte, de la Syrie, de l’Arabie Saoudite sur l’échiquier moyen-oriental constitué de pays très souvent artificiellement constitués par les puissances impérialistes – sans oublier bien entendu l’action de l’Etat israélien implanté dans la région pour servir les intérêts impérialistes et en particulier ceux de l’impérialisme américain, tout cela forme un enchevêtrement inextricable d’intérêts locaux, régionaux et mondiaux des divers pays dont les capitalismes ont en permanence besoin d’alliances économiques et d’affrontements politiques (et vice-versa) pour sauver leurs taux de profits.[br]

[b]Camarades! [/b][br]

[b]Les fleuves de sang que versent les populations du Moyen-Orient depuis plus d’un siècle sont toujours plus dans leur écrasante majorité du sang de prolétaires et de masses prolétarisées[/b].[br]

Dans cette région martyrisée où à l’exploitation salariale s’ajoute l’oppression nationale et économique et les ravages de la guerre, le capitalisme de tous les pays accumule ses profits en suçant sueur et sang des prolétaires de toutes nationalités. Dans cette région où la paix n’est qu’un intervalle plus ou grand entre deux guerres, où se heurtent les appétits impérialistes des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Italie et des autres pays qui participent aux prétendues « missions de paix », dans cette région, les prolétaires libanais, palestiniens, jordaniens ou syriens, iraniens, irakiens ou israéliens ne peuvent avoir aucune garantie de paix et de vie: le [b]capitalisme, sous ses oripeaux de démocratie ou de dictature, de liberté ou de religion, continuera à signifier exploitation, misère et mort[/b].[br].

[b]Prolétaires! [/b] [br]

Le contingent de dizaines de [b]milliers de soldats français, italiens, espagnols, allemands[/b] et autres, [b]dirigés par des militaires français[/b] et sous l’uniforme des casques bleus de l’ONU, qui doit prendre position dans la zone de « sécurité » où l’armée, la marine et l’aviation de Tel Aviv ont détruit tout ce qu’ils pouvaient a officiellement la tâche de garantir le cessez-le-feu, le désarmement du Hezbollah, et d’aider le gouvernement libanais à reconstruire ce qui a été détruit. Il s’agit en réalité d’une [b]opération de police au service de l’impérialisme[/b]. Il lui sera impossible de ramener une paix véritable car elle ne songe en aucune façon à s’attaquer aux causes fondamentales des affrontements, c’est-à-dire aux intérêts bourgeois qui s’opposent et qui provoquent misère et oppression. Les pays qui y participent le font avant tout pour [b]défendre leurs propres intérêts capitalistes[/b]. L’impérialisme français cherche à se réimplanter dans une région où elle a encore des intérêts importants à défendre ou à conquérir; mais c’est aussi le cas de l’Italie (premier partenaire économique du Liban), de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, etc.[br]

Les prolétaires du Proche et Moyen Orient sont condamnés à être les victimes de cet enchevêtrement de sordides intérêts et de cyniques affrontements capitalistes.[br]

[b]Prolétaires! [/b] [br]

La solution ne réside pas dans les missions de l’ONU, dans les trêves provisoires, ni dans les retraits « unilatéraux » ou les « guerres éclairs ». Aucune bourgeoisie, aucun pays de la région ni aucune grande puissance ne peut garantir un avenir de paix parce que [b]c’est le capitalisme qui est à la racine des guerres[/b]. Aucun des innombrables appels à la paix lancés par les pacifistes ou l’Eglise pour toucher la conscience des dirigeants ne peut déboucher sur la paix, parce que sous le capitalisme, ce n’est pas la conscience des individus, mais la [b]recherche du profit[/b] et des avantages matériels qui détermine la politique des Etats.[br]

[b]La seule solution se trouve dans la lutte que les prolétaires doivent mener contre leurs bourgeoisies, en brisant les liens paralysants de l' »union nationale » dont les bourgeois sont toujours les seuls bénéficiaires[/b], comme l’histoire l’a démontré cent fois.[br]

Prolétaires de France, d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne, de Russie, d’Europe et d’Amérique: nos bourgeoisies, toutes impérialistes, cherchent à nous exploiter de façon toujours plus grande, mais aussi à exploiter de façon encore plus bestiale les prolétaires des pays et régions moins développés. Poussées à s’allier ou s’affronter entre elles suivant l’évolution de leurs intérêts nationaux, elles utilisent les conflits dans les pays plus faibles comme exutoire des contradictions qui s’aggravent dans le capitalisme mondial et des oppositions interimpérialistes qui mûrissent au rythme des crises économiques toujours plus incontrôlables. La guerre est la solution vers laquelle se tourne toujours la bourgeoisie lorsque les difficultés économiques et politiques deviennent insurmontables.[br]

A la guerre entre Etats, à la guerre entre bourgeoisies, le prolétariat a une seule perspective à opposer: la [b]guerre de classe[/b], la lutte de la classe prolétarienne contre la classe bourgeoise quel que soit son drapeau, quels que soient ses motifs, politiques, économiques, nationaux ou religieux.
Le drapeau prolétarien a une seule couleur dans le monde entier: le [b]rouge[/b] du sang versé en [b]plus d’un siècle et demi de guerres, d’exploitation et de répression bourgeoises[/b]. Il réunit les prolétaires de tous les pays et de toutes les races dans une grande lutte mondiale contre [b]le seul véritable ennemi, l’ennemi de classe, la bourgeoisie. [/b][br][br]

[b]Camarades! [/b][br]

Protester contre les expéditions militaires au Liban est le minimum à faire, mais cela ne suffit pas!

Manifester son opposition dans les urnes ou même dans des manifestations ne sert à rien comme l’ont démontré une nouvelle fois les guerres en Irak, en Afghanistan ou en Yougoslavie. Pour qu’elle soit réelle et efficace, l’opposition aux guerres et aux interventions militaires bourgeoises doit s’appuyer sur les bases solides de la [b]lutte de classe[/b] que mènent contre le capitalisme les prolétaires en défense de leurs conditions de vie et de travail. S’ils ne sont pas capables de se mobiliser pour défendre leurs intérêts immédiats, les travailleurs seront encore moins capables de se mobiliser pour des objectifs plus larges et politiques comme la lutte contre les guerres.
Les prolétaires doivent s’opposer à toutes les expéditions militaires de la bourgeoisie, mais en sachant que ce n’est que par leur lutte de classe qu’ils peuvent arrêter les interventions militaires de l’Etat bourgeois, que seule demain la lutte de classe pourra arrêter la guerre en paralysant le fonctionnement de la machine économique. [br]

Seule la lutte de classe peut [b]transformer la guerre en révolution[/b], en guerre civile pour le renversement de la bourgeoisie et de son Etat. Pour faire les premiers pas dans cette direction, il faut revenir aux méthodes et aux moyens de la lutte anticapitaliste, à commencer par la lutte de défense immédiate. Cela implique de [b]rompre[/b] avec les partis politiques et les organisations syndicales qui sont les [b]agents de la collaboration entre les classes[/b], les forces réformistes qui [b]soutiennent en fait l’impérialisme[/b], hier en demandant à Chirac que la France soit « plus présente », aujourd’hui en soutenant l’envoi prétendument pacifique de soldats au Liban, demain dans une nouvelle guerre mondiale – et toujours en sabotant la lutte ouvrière.[br]

[b]Non aux agressions israéliennes au Liban et en Palestine! Non aux guerres bourgeoises! [/b][br]

[b]Non aux expéditions militaires camouflées en « missions de paix »! [/b][br]

[b]Pour la reprise de la lutte prolétarienne à partir de la défense des conditions de vie et de travail! A bas le collaborationnisme politique et syndical qui défend l’économie nationale et les menées impérialistes contre les intérêts des travailleurs! [/b][br]

[b]Contre l’impérialisme, pour la révolution communiste internationale, PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS ![/b][br]

13 août 2006 [b]parti communiste[/b] international

Correspondanc

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