Pour protester contre les conditions déplorables liées notement à la supopulation carcérale :

The bad dream »le mauvais rève »

Le bon dans le malheur, le rayon de lumière sur ce que l’ont veut pas voir,

Le ghetto des reprouves, la maison d’arrêt de Nantes, c’est l’indignité a deux pas de chez vous ou s’entassent a 400 voir plus dans 109 cellules, lieu de tortures physique ou les mauvais traitements sont routiniers pour les plus faibles, indigne d’une grande démocratie, un endroit d’un autre siecle.Les parias entaulés y perdaient ce qui leur restait de jeunesse et de santé, le cauchemar sur pattes.le voyage dans la douleur.

L’écriture tente de mettre de l’ordre dans mon chaos vécu, je ne règle pas mes comptes avec la société Française, je relate une terrible expérience comme détenu à la maison d’arrêt de Nantes, la prison dans la prison bloc A3, le rayon de lumière sur ce que l’on ne veut pas voir.

Il y a une une citation qui dit ‘ton pied te conduira au bonheur, le mien m’a conduit derrière les murs de la honte et du mépris. Toi qui rentres ici abandonne tout espoir de justice Le jour ou je suis rentré dans cette taule la lumière s’est éteinte en moi.

L’injustice fait partie de l’espèce humaine et la justice n’est qu’humaine La justice peut se tromper mais elle se croit infaillible, une justice broyeuse de vies au pays des droits de l’homme. Conditions de détention indignes et incompatibles avec la dignité humaine. Detenu au quartier des détenus classés pour délits sexuels, les mauvais délits qui craignent la haie d’honneur, surtout impliquant les enfants, l’étoile jaune penitanciaire alors que la justice me reprochait un simple délit financier datant de 10 ans.La prison une grosse machine a laver ou l’on met le linge sale de la société sans faire de différences

Cellule surpeuplée, six dans douze mètres carré, les murs de la cellule délivrent leur message d’angoisse, chaque détenu dispose de 1,30 m2 se lavant devant les autres, déféquer devant les autres, partager devant les autres, entendre les rêves des autres, le concert phénoménal du ronfleur, celui qui avale ses neuroleptiques comme des bonbons (mazouté) ne bouge pas sur sa paillasse seulement pour la gamelle et recevoir sa dose, les cauchemars, les pets, les pleurs,les grattements, la haine animale, le désir d’annihiler l’autre,partition individuelle Abime de vulgarité, de démesure, de pourriture et d ‘obscénite, cela etait grotesque, dégeulasse et inhumain,en prison on s’interdit d’avoir peur. J’absorbe toutes les histoires des co-détenus, c’est une bulle fermée, il faut savoir se rendre invisible, une étincelle peut foutre le feu.Les bruits de serrures et de clés, les pas qui résonnent dans le corridor, les crises d’angoisse, Le maton qui fait ses gammes sur les barreaux, les personnes suicidaires essaye de cacher leur misère, ce détenu qui frappe dans la porte une partie de la nuit, ce détenu au mitard « chambre froide » qui hurle des obscénités. Il n’y a plus qu’animal qu’un homme meurtri. Le sordide de la réalité, la destruction de la personnalité.
Le cul souvent domine la tête et se révèle très incommodant, certains sont pires que l’auge et le cochon .Ce pointeur multirécidiviste qui zappe sur les films X a la télévision au milieu de la nuit, que faire, se foutre sur la gueule ou fermer les yeux et tenter de trouver le sommeil .La cohabitation est difficile, une fermentation de haine dans cette ménagerie humaine, la moitié de ces types sont des tarés, ils passaient leur temps a jurer a s’injurier, leurs conversations étaient écœurantes. Une femme sur l’écran de télévision, un la traitait de pute, de salope, elle est bonne cette conne, regarde ce cul, comment je la baiserais, elle a une bonne bouche de suceuse, je lui éclaterais le cul Il faut s’efforcer d’être méchant pour survivre et d’assumer sans rien dire en fermant sa gueule. Les conditions pernicieuses,la souffrance et la dégradation que les prisonniers subissent,le désespoir,l’inconfort,absence totale d’intimité,c’est dans cette condition que chaque matin se réveille chaque prisonnier avec cette douloureuse conscience de son existence que chaque soir il doit s’endormir. Tu te sens comme un morceau de fromage dans un piège a souris.

Chaque morne journée ressemble à la suivante. Les articulations de mes genoux et de mes coudes étaient soudés par l’inactivité physique en cellule on est un homme tronc »passe son temps assis » Les journées s’écoulaient interminables J’avais besoin de toutes mes forces pour ne pas devenir fou. Sentiments d’impuissance à échapper à la claustrophobie La prison c’est une usine à produire de la folie et de l’angoisse

Je sentais monter en moi une sourde angoisse qui lentement m’étreignait, ne plus penser faire le vide, il faut tenir mec. Les murs lépreux de la cellule, écraser par ces murs qui me renvoyaient a ma vulnérabilité Les grosses chaleurs rendent plus pénible l’ignoble promiscuité L’hiver les journées elles étaient froide et maussade avec cette tristesse qui n’existe qu’en prison, grise dessus, grise dessous avec des hommes et des murs gris. Des loqueteux mal nourris, mal vêtus, a nous gelé dans le froid.La promiscuité devient rapidement insupportable, provoquant des conflits soit verbaux, soit physique, la nourriture aux limites de consumable, laisse affamés ceux qui n’ont pas de moyens de cantiner.

La vie toute simple au delà des murs qui avait continuer a s’écouler a quelque pas de notre monde, une autre galaxie, apercevoir des bribes d’autres vies a travers les barreaux.Je regarde le soir l’étoile et dit, toi tu es libre, Dieu me voit, j’implore son aide, il était mon confident au quotidien. La seule chose que tu peux avoir comme tu veux ici sans avoir à payer d’une manière ou d’une autre, c’est l’enfer.Je suis comme la flamme d’une chandelle qui vacille et n’en peut plus de tenir debout.

L’adversité était si grande et prise tant de visages qu’il m’a fallut décliner de sortir en promenade après plusieurs tentatives solder par une agression sérieuse de la part de détenus qui m’avaient assimiler à un pointeur « agresseur sexuel » du faite de mon age et d’être isolé dans le quartier des délinquants sexuel. La promenade d’une heure était une nécessité, tourner dans la cour, tu passe et repasse comme une carpe dans un aquarium, une déambulation pour s’oxygéner et faire un peu d’exercices, refuser celle-ci est durement ressentie cela pour ne pas subir les injures verbales, fils de pute, pointeur, nick ta mere, batard et souvent associées à la violence physique, les menaces, le racket, quand on a été frappé c’est comme un viol. La majorité de ces types étaient associables et pratiquaient la violence gratuite, exister en taule c’est grimper l’échelle infinie de la haine Une grande partie de la population pénale est maghrébine et vouais une haine viscérale au système, les inscriptions sur les murs en témoignaient. Les mots sont plus dangereux que les armes parce que les blessures qu’ils font ne cicatrisent pas.

Murer dans le silence et la douleur La bonne humeur ça ne se fabrique pas, certains utilisent les tranquillisants qui ne font que hâter le processus de dégradation et aboutissent aux tentatives de suicide, signe de souffrance sans limites, un regard dans lequel on plonge comme dans un puits sans fond, un acte de négation en soi et de reniement de ceux qui vous aiment. La logique de l’enfermement est une logique négative, La prison ne sent pas la merde ou le désinfectant, elle pue la mort. Pour supporter la prison il faut devenir un autre La machine est la pour t’écrasé. Le détenu doit partager désormais son temps et son espace avec des individus qu’auparavant sa morale lui interdisait de côtoyer et rejetait parfois. Aucun des films que vous pourrez voir a la télévision ne pourrait jamais vous dire la souffrance, la solitude que l’on vit au fond d’une cellule, c’est la qu’on atteint le fond du gouffre, c’est la qu’on trouve la désespérance. La solitude est une véritable île de désespérance. La douleur devenait ma plus fidèle compagne, jamais elle ne m’a laisser tomber. La fouille infamante au retour du parloir, mis a nu, fouillé presque dans les parties les plus intimes, je me désape et me baisse mécaniquement, tousse c’est bon tu peux te rhabiller.

La grande fouille ministérielle,débarqué a 7 heures du matin des paillasses sans avoir pu croquer un bout de pain et avaler une tasse de café ,nous voila dehors confiné dans la cour ,la pluie tombe légèrement ,il fait très froid,pendant ce temps là la cavalerie de matons venu d’ailleurs retournaient les cellules,les mettant a sac,saccageant nos maigres possessions,revenu 6 heures après dans nos cellules,transit de froid,le Tsunami avait fait son œuvre,les literies retournées,les photos déchirées,les cantines éparpillées parterre,vandalisme gratuit qui rappelle une sombre époque pour ceux qui l’ont connu.

J’en avais marre de la taule et je ne pouvais plus me voir, j’en avais assez d’entendre, de voir de ressentir de découvrir l’hypocrisie et la déchéance autour de moi et même en moi.Assez de meurtres, de viols, des tocards des matons et de toutes ces monstruosités, j’étais trop abattu, trop vidé de toute émotion, j’étais comme un torrent a sec. J’étais sous cloche comme le fromage.

Dans cette identité collective j’ai lié connaissance avec des gars bien,peu importe leur délit,certain plus que d’autre m’ont aider à franchir bien des caps difficiles,ces jours ou on est au fond du gouffre » la tète dans le cul »la lumière s’est éteinte en vous ,l’amitié c’est le plus pur des sentiments humains, elle est là réconfortante et vous aide a tirer la charrette dans le bon sens.J’ai eu beaucoup de sympathie condescente à l’égard de certain détenus,je les plaignais pour les peines sévères et interminables qu’ils purgeaient,oubliant la mienne.Je plaignais leurs faiblesses,leurs déchéances et leurs pauvreté,dans tout homme il y a un brin de lumière.

J’ai trouvé beaucoup d’humanité de la part de certains surveillants dans ce monde à part qu’est la prison, garder des hommes désespérés nécessite une grande sociabilité.

Beaucoup de choses sont arrivées pendant cette période de détention de 27 mois, c’étaient des images, des sensations, des odeurs et des bruits, c’étaient des émotions aussi des reflexions.J’avais conscience de la routine, de la discipline et du fait d’être enfermé, je tirais mon temps.il ne me restait que 3 mois avant de retrouver la liberté compte tenu des remises de peines

Ma vie ne sera plus comme avant, il a des blessures qui ne s’effacent jamais, comment se reconstruire a mon age (61 ans), la peur du vide ,d’ètre un vieux con ,destructuré,perdre ses repères .L’expérience à été extrême, le jour ou je suis rentré en prison la lumière s’est éteinte, celle-ci succédera a l’obscurité le jour ou je sortirais pour rentrer chez moi en Grande bretagne.La vie est un grand cahier a spirale dont j’aimerai pouvoir arracher les pages se rapportant a ces évènements. Je ferme la porte sur le passé non pour l’oublier.

La meilleure parole est celle que l’ont dit pas mais pour ceux qui reste je souhaite que cela change, révolté par le blocage et l’absurdité d’un système posant la loi avant le bon sens, le fait de trébucher peut arriver a tout le monde, l’injustice s’écrit sur tous les murs des prisons Française.

DIGNITY-RESPECT-FREEDOM From the unnecessary suffering »MAH de NANTESIt’s barbaric, immoral, discriminatory, cruel, incivilized situations inside

John BERNARD