pour se faire une idée, le contenu du No. 9 :
> Editos :

Sarkocratie

Et ça ne s’arrête pas. Une loi « sécuritaire » est votée c’est l’autre qui la
suit : la « sécurité intérieure » de Sarkozy-Raffarin a emboîté le pas à la
« sécurité quotidienne » de Vaillant-Jospin, puis on a eu la loi Perben sur la
procédure pénale, la loi sur l’immigration, sur le droit d’asile, on en
oublie ? Puis on disait, il y en a trop, ils n’oseront pas les appliquer, la
France, la « patrie des droits de l’homme », ne fera pas ça. Mais si, si, pas
seulement ils le font, mais ils en rajoutent une couche tous les jours.
Après les profs, les postiers, les cheminots grévistes de mai-juin, en
juillet on continue : c’est le visage écrasé de l’intermittente à Rouen, les
matraques parlent aux squatters de Paris, c’est la main arrachée d’un raveur
en Bretagne, c’est le tabassage, à l’abri des regards, dans les prisons
cloaques. Le « délit de hall d’immeuble », inventé par Vaillant, perfectionné
par Sarkozy entre en fonction à Bagneux.
Ce ne sont plus des bavures « sécuritaires », c’est la politique du
gouvernement.
C’est déjà le fascisme ? Pas encore, mais c’est déjà la sarkocratie. Un
régime où les possédants peuvent tout et ne risquent rien (Elf, sang
contaminé, HLM de Paris.), où la mère de toutes les violences : la violence
sociale, celle de pouvoir licencier, précariser, pousser dans la misère,
jeunes et vieux est la religion d’état fièrement assumée. En sarkocratie la
répression policière et sécuritaire ne s’embarrasse plus de son camouflage
démocratique, elle s’affirme fière et arrogante.
Alors ? Ne pas laisser tomber aucune victime, la résistance commence par là.
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Vers une criminalisation de l’immigration !

L’Assemblée nationale vient de voter la réforme tant annoncée de la double
peine. Mais l’allègement relatif de cette loi inique – les exceptions
subsistent, il suffit d’être qualifié de « terroriste »pour ne pas bénéficier
de la réforme (chose assez courante de nos jours, une occupation de bâtiment
public peut être qualifiée aujourd’hui d’entreprise terroriste.) – ne doit
pas nous faire oublier ce qui l’accompagne, le durcissement du traitement
des étrangers. De 12 jours, le placement en centre de rétention passe à 32
jours: la loi en fait des prisons à peine déguisées. Elle instaure un
traitement informatique systématique des empreintes digitales pour les
demandeurs de visa et soumet à l’arbitraire des mairies l’obtention des
attestations d’accueil. Elle étend à cinq ans le délai avant d’avoir une
carte de résident de dix ans. Un délit spécifique punit les mariages blancs
à 5 ans d’emprisonnement et 30 000 ? d’amende. Le but avoué : expulser dans
l’année 28 000 étrangers à coup de charters, renommés pour l’occasion vols
groupés. Aggravant particulièrement les lois xénophobes
Pasqua/Debré/Chevènement, le liberticide Sarkozy, nous promet une
criminalisation de l’immigration, plongeant dans la clandestinité un nombre
croissant de sans papiers.

Record de surpopulation carcérale !

Les prisons françaises n’ont jamais été aussi surpeuplées, avec des taux de
plus de 260 % pour certaines d’entre elles, et un allongement des peines
sans cesse croissant. Dans 9 m2 : 4 détenus coincés 20h/24h, locaux
délabrés, douches au compte goutte, eau impropre à la consommation vu la
vétusté des canalisations, soins qui tardent à venir, impossibilité de voir
le psychiatre plus d’une fois par mois, sans compter la gestion musclée de l
‘institution où sévit l’arbitraire, brimades et vexations, déjà zone hors la
loi, qui a le droit désormais d’intervenir cagoulée en tenue de bourreau.
Horreur des 120 décès référencés en 2002 : « suicides » (7 fois plus qu’en
milieu libre) ou morts suspectes presque jamais élucidées ? Manifestations
et grèves écrasées, fraudes répétées des transports en commun, jeunes dans
un hall d’immeuble, ou solidarité envers les sans papiers sont passibles d’
incarcération. La prison, rarement visitée par les nantis voyous, est l’épée
de Damoclès d’une politique sécuritaire voulant asservir une population
vouée à la misère et contrainte à accepter inégalité et précarisation.
Outils d’une logique totalitaire de la gestion sociale, les prisons ne
devraient pas exister !

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> chronique de l’arbitraire
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Raveur, bouge pas !!

*Dans la nuit du 19 juillet, des raveurs participant à un technival à la
chapelle Sainte-Barbe(56) ont été très brutalement chargés par les C.R.S :
28 blessés, (dont 3 gendarmes), deux blessés graves parmi les jeunes : une
côte enfoncée pour l’un et pire une main arrachée pour l’autre. A qui la
faute ? Un riverain estime que « si la route n’avait pas été bloquée par les
gendarmes, il n’y aurait pas eu d’affrontements ». Le gardien du lieu de
culte dit : « Je suis resté avec eux les trois jours. Ils ne m’ont jamais
embêté et ils ont respecté le site. C’est plus propre qu’après les bigotes
le jour du pardon ».
*Un témoin à l’hôpital de Lorient : « J’ai été par hasard aux urgences ce
matin où de nombreux raveurs ont été soignés hier. J’y ai vu un personnel
choqué qui ne parlait que de la sauvagerie des forces de l’ordre :
nombreuses blessures « étranges » : éclats de plastique, comme des balles qui
auraient explosés dans la chair. ». Source :
Tout ça pour empêcher que 40.000 jeunes écoutent leur musique ! Infos :
www.freetekno.fr

Violences policières et délit de « hall d’immeuble » à Bagneux (92)

Le 6 juin Abdelaziz 30 ans est roué de coups pour avoir protesté alors
qu’une voiture de police obstruait le passage du brancard transportant son
père. Il est aujourd’hui inculpé pour outrage, rébellion, menace de mort..
Le 8 juillet Kelly 15 ans, Claudie 18 ans et Sultan 16 ans, trois ados sans
histoire, ont été interpellés vers 23h, et placés 17h en garde à vue. Après
une partie de basket au stade municipal, ils échangent quelques mots devant
chez eux, il fait chaud, et il n’y a pas d’école le lendemain. Pour cela ils
sont en infraction. Ils risquent 2 mois d’emprisonnement et 3750 ? d’amende,
en vertu de la loi Sarkozy dite de la sécurité intérieure. Les habitants
réagissent : une manifestation devant le commissariat avec remise de
pétition de protestation, barbecue-sono à la cité des Brugnauts. Info et
soutien : tél. : 06 89 94 38 26, mail: banlieuesympa@voila.fr

À Paris XXème, squat rue des Couronnes

Le mercredi16 juillet le concert avait bien débuté. Vers 1h du matin les
flics ont investi la cour. Alors a commencé le matraquage systématique de la
60aine de gens présents par une 40aine de policiers en tenues de combat et
une 10aine de civils : les coups pour faire allonger tous le monde au milieu
de la cour, les mains sur la tête. Matraques, pieds, poings et tonfas sont
entrés en action. Ceux qui avaient été fouillés devaient dégager en vitesse
et en baissant les yeux sous peine de se refaire matraquer. Il y a eu des
arrestations.
Contact : du squat « le rez-de-chaussée » : rdc-info@squat.net, tél. : 01 43
58 56 74

à Rouen

Dans la nuit du 27 au 28 juin, un sitting pacifique était organisé sur le
pont Guillaume le Conquérant par les intermittents présents au Festival
Vivacité. La réaction des forces de l’ordre fût brutale. Une jeune
comédienne de 24 ans à eu les dents de devant fracassées par un coup de
bouclier volontaire et raciste de la part d’un CRS (elle est d’origine
algérienne). La police, d’un cynique à toute épreuve, parle de charge
passive : «les « bougnouls », on leur touche un cheveu et ils ont un article
dans la presse». La même nuit, six intermittents interpellés arbitrairement
ont subi les foudres des hommes en uniforme. : s’agit t’il d’une nouvelle
politique de dialogue social de la part du gouvernement ?

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> sur le vif
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« Pour interpeller un motard… lui foncer dessus ! »

Le 6 juillet. Lyon Vaise. J’attends au feu. À côté de moi, un motard
anticipe le feu vert. Une voiture lui fonce dessus. Choc. Je sors porter
secours. Trois hommes sortent de la voiture et viennent frapper le motard
coincé sous sa moto. « Qu’est ce que vous faites? » « Il est recherché, nous
l’arrêtons » « Quels que soient les motifs de l’interpellation, vous n’êtes
pas autorisés à foncer sur un véhicule, ni à frapper un blessé ! » Pas de
brassards, pas de gyrophare… Au motard (debout, décasqué, menotté dans le
dos), je me déclare témoin, lui dit mon nom ; il me crie le sien. Un des
trois brandit sa carte de police. Le conducteur : « Vous avez vu, il tentait
de prendre la fuite » « c’est lui qui nous a foncé dedans » (bis et en chour
tous les trois). Je suis bien décidée à témoigner d’une réalité contraire.
Je dois attendre que des gradés arrivent : contrôle d’identité. Voiture et
moto ont été déplacées et aucun service de soin sur les lieux. Le lendemain,
je poste mon témoignage au Procureur de la République (recommandé + A/R).
Appels de police : je suis convoquée au commissariat du 9e pour une simple
audition. Michel, de TÉMOINS, m’assiste. A la fin, un gradé vient lire mes
déclarations et conclut par un aveu : « pour arrêter une moto, y’a qu’une
solution : lui foncer dessus ! » Où on est ?

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> agir
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Pétition :
Non à l’occultation des crimes coloniaux français. (extraits)

Une proposition de loi vise à la « reconnaissance de l’ouvre positive de
l’ensemble de nos concitoyens qui ont vécu en Algérie pendant la période de
la présence française ». Qu’y a-t-il de « positif » dans l’extermination et la
torture de tous les Maghrébins, et des Algériens en particulier, [.] dans
l’exploitation économique. dans la véritable entreprise de destruction de la
société paysanne, [.] ?
Non, nous ne voyons rien de « positif » là-dedans. Les méfaits de la
colonisation française au Maghreb, et en particulier en Algérie, se font
encore ressentir.. La colonisation a disparu, le colonialisme est encore là.
texte complet à signer sur :
http://icietlabas.lautre.net/article.php3?id_article=18

Le procès de Ryad Kehila,

Le jugement est mis en délibéré pour le 3 septembre. Soyons nombreux, donc,
le mercredi 3 septembre à 15 heures au Tribunal. RER: Nanterre-Préfecture.

Deux syndicalistes innocents… mais « politiquement coupables »

Les deux cheminots inculpés d’incendie volontaire, suite à la manifestation
du 10 juin, « .. sont « dispensés de peine », sans inscription au casier
judiciaire . mais déclarés « coupables ». C’est clairement un jugement
politique ! Plus que jamais, nous devons rester vigilants et lutter contre
ce genre de provocation judiciaire, sans fondement, orchestré par le
gouvernement Chirac, Raffarin, Sarkozy.»-extrait du communiqué de SUD-Rail.