Langage et pensée

Le langage structure la pensée. Il articule l’imaginaire et la réalité. Ainsi, après avoir subi des revers en France, les juifs ont veillé à ce que le langage et la réalité de l’anti juif soit canalisé par autre chose que l’insulte. Ainsi, on n’utilise plus les péjorations comme « youpin », qui n’existe plus dans le dictionnaire (Bien que reste juif, synonyme d’usurier, dû à l’usage, paraît-il) Mais qu’en est-il des autres types d’hommes boucs-émissaires des français ?

Concernant le blues français, la couleur du désespoir distillé par les armes, les goûts pour les hommes cibles et les couleurs de leurs visions des autres se retrouvent ainsi formulés …

« Noir a pour synonymes sur le dictionnaire : relatif à un homme, anxieux, atroce, barbouillé, basané, bile, bourdon, bronzé, brun, brûlé, cafard, chargé, clandestin, diabolique, ivre, lugubre, maculé, malheureux, mauvais, monstrueux, moricaud, mortel, méchant, mélancolie, neurasthénie, noiraud, noirâtre, nègre, obscur, occulte, odieux, pervers, pessimiste, sale, scélérat, sinistre, sombre, souillé, taché, terrible, triste, ténébreux, violent, épouvantable, chaos, confusion, incohérence, ténèbres, meurtri, policier, sali. »

« Blanc a pour synonymes : relatif à un homme, albe, blafard, blanchâtre, blême, candide, immaculé, incolore, ingénu, innocent, interligne, ivoire, lactescent, lacté, laiteux, limpide, livide, net, opalin, propre, pur, pâle, vide, vierge, virginal, albuginé, alpestre, azurant, impersonnel, platiné. »

»Jaune : relatif à un homme, ambré, blond, chamois, cuivré, doré, fauve, flavescent, kaki, chinois, ocre, safran, tigré, bilieux, bronze, cireux, terreux, ocré, jaunâtre, or, topaze

« Rouge : relatif à un homme, bolchevik, communiste, révolutionnaire, indien, bordeaux, carmin, cerise, coloré, congestionné, empourpré, enfiévré, enluminé, feu, flamboyant, garance, grenat, incarnat, pourpre, rosé, rougeaud, rougeoyant, rougeur, rouquin, roux, rubicond, rutilant, sang, vermeil, vin, écarlate, érubescent, brique, corail, cuivré, fraise, géranium, lie-de-vin, sanglant, tomate, écrevisse

Bleu : relatif à un homme, touareg, dieu, azur, beigne, bizut, blessure, bleusaille, bleuâtre, châtaigne, coup, cru, céleste, débutant, lapis-lazuli, livide, myosotis, pervenche, pâle, soldta, tache, torgnole, saphir, écolier, bleu-bite, combinaison, cache-poussière, cote, pantalon, salopette, télégramme, indigo, roquefort

« Vert : relatif à un homme imaginaire, acerbe, blême, brutal, cru, gaillard, glauque, graveleux, hardi, jeune, juvénile, libre, mordant, nouveau, olivâtre, pâle, raide, rude, râpeux, sec, verdâtre, vif, vigoureux, violent, herbe, jade, pomme, bilieux, émeraude »

Alors comme ça, à vue de nez et à vue de rue, vu la confusion des mots et des idées, il vaut mieux n’être ni noir ni rouge sur le dictionnaire comme dans les bureaux. Comme quoi c’est clair, « tout est dit ». Alors que vaut-il mieux changer ? Les conformistes ou les valeurs attribuées aux hommes ?

Pour les « noirs », qui deviendraient marrons, pour conformer la réalité (Qualité mnémotechnique et logique), les synonymes seraient : relatif à un homme, type de couleur de peau et yeux débridés, beigne, castagne, châtaigne, coup, bronze, clandestin, irrégulier, suspect, véreux.
Pour les jaunes, qui deviendraient ambres, pour conformer la réalité, les synonymes seraient :
Relatif à un homme, type de couleur de peau ambrée et yeux bridés, Agatite, bakélite, formite, herpès, succin

Pour les « blancs » qui deviendraient roses pour conformer la réalité, les synonymes seraient : relatif à un homme, type de couleur cochon et yeux débridés, cochonné, solitaire, carné, rosissement, virginité.
Pour les verts on ne change rien au surréalisme, quant aux rouges, ils deviennent indigos … Pour bien signifier qu’on parle d’hommes avec respect, on ajoute une capitale. Ca donne par exemple : « A Paris, j’ai vu un Marron qui demandait à un rose son chemin dans la capitale. Celui-ci ne le connaissait pas car des indigos manifestaient partout leur soutien aux ambrés, dans leurs guerres nationalistes.

Surréaliste non ? Exactement comme la réalité qui fait d’une terre potentiellement paradisiaque un cloaques à riches et à pauvres … Comme les juifs qui ont fait disparaître avec des résultats sur les consciences le terme « youpins », retournons nous sur nos traces et constatons comme c’est surréaliste et réel (France, Etats-Unis, Afrique du sud …) de faire la confusion entre les hommes et les couleurs d’une cible. C’est un bon prémisse pour élever des enfants au sang virtuel.