Jusqu’à la mise en vigueur à l’été 2002 de la loi sur l’union civile, en droit québécois le terme parenté signifiait le lien juridique qui unissait des personnes qui descendent l’une de l’autre ou qui descendent d’un ancêtre commun. Ainsi la parenté ne pouvait être fondée que sur les liens du sang et de l’adoption dans un contexte hétérosexuel, il va de soi. Depuis, la filiation peut aussi s’acquérir par procréation assistée surtout pour les conjoints ou conjointes de même sexe d’un parent biologique ou d’un parent d’adoption. Mais ces nouvelles règles de filiation, malgré le fait qu’elles mettent un terme au principe de la différence des sexes à tout prix, maintiennent tout de même celui de la dualité en matière de parenté en droit québécois : UN ENFANT= DEUX PARENTS.

Afin de faire place à l’homoparentalité, la filiation peut maintenant s’acquérir par procréation assistée pour un couple de lesbiennes. Qu’elles soient en union civile ou en conjugalité de fait, si un enfant naît à la suite de l’élaboration d’un projet parental de ce couple, les deux conjointes seront désignées comme les mères de l’enfant, et si le couple est uni civilement, la conjointe de celle qui a accouché de l’enfant sera présumée être l’autre parent. Et en matière d’adoption, les nouvelles règles établissent clairement qu’un couple de même sexe, qu’il soit en union civile ou en union de fait, peut adopter un enfant.

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