Urgent : en grève de la faim à angers depuis le 9 mai
Catégorie : Local
Thèmes : Archives
Lieux : Angers
Si vous êtes passés devant les locaux de l’usine Packard-Bell à Belle-Beille vous avez peut-être remarqué une camionette recouverte de banderolles.
Tous les jours depuis le 9 mai 3 ex-salariés de Packard-Bell sont entrés en grève de la faim !
Depuis près d’une année ils attendant d’être reclassés mais visiblement leur passé de syndicalistes leur cause du souci.
Lors du plan social mis en place l’année dernière, environ 180 personnes ont été licenciées.
Trois délégués syndicaux, non concernés par le plan social, se sont portés « volontaires » pour être licenciés afin de « sauver » trois salariés du plan social. En échange, ils espéraient un reclassement rapide et un nouvel emploi leur convenant, la direction de Packard Bell leur ayant proposé de s’en charger. Au lieu de ça, ils vivent une galère sans nom depuis plusieurs mois !
En effet, ils n’ont toujours aucun travail et Packard Bell ne leur a toujours pas proposé de solution. Pire, leur ex-employeur a été jusqu’à leur faire payer leur reclassement, par le biais d’une entreprise de formation et de reclassement, pour un montant d’environ 3000€ ! Aucun suivi sérieux ne semblant avoir été fait, les trois grévistes n’ont perçu aucune indemnité de la part des ASSEDIC. Depuis le mois de janvier, date effective de leur licenciement, ils ont eu en tout et pour tout deux entretiens d’embauche ne correspondant pas à leur profil.
Les autres salariés licenciés lors du plan social sont dans des situations similaires, rien n’est fait pour eux !
Depuis le 9 mai la direction de Packard-Bell fait la sourde oreille et aucun reclassement (pourtant promis) n’a été proposé.
Il est à souligner que l’entreprise était tout à fait rentable, mais pas assez pour les dirigeants ! Dans le même temps, une partie de la production a été délocalisée dans des pays à moindre côut de main d’oeuvre, tout cela pour plus de profit !
Depuis le 9 mai 3 personnes luttent et metent leur santé en jeu sans que les soutiens n’affluent ! Il est plus que temps de les aider et de monter que nous ne sommes pas indifférents à leur situation ! Vous pouvez passer les voir directement devant l’usine en haut de l’avenue Patton à Belle-Beille.
Surtout un rassemblement est organisé ce lundi [5 juin ? NdC] devant l’usine à 10h30, soyons nombreux, le temps les met en danger !
Faites circuler l’info dans vos réseaux !
antiexploitation at yahoogroupes.fr
Xavier (Reflex-Angers)
Vendredi 9 juin, rassemblement à partir de 18h devant l’usine Packard Bell – 299 avenue Patton à Angers – en soutien aux trois grévistes de la faim.
Bonjour pour information sur Lille depuis le 2 mai une gréve de la faim de salariés de l’entreprise esterra (entreprise de récupération des déchets appartenant à Suez et veolia notament) est également en cours.
informations, revendications et communiqués ici :
Les trois grévistes de la faim en sont à 35 jours…
Rassemblement mercredi 14 à partir de 18h devant l’usine Packard-Bell…
Ils souhaitent ce rassemblement car ils ont rdv avec le DRH le jeudi et veulent continuer à montrer qu’ils sont soutenus..
Rassemblement demain lundi à partir de 16 h devant la boîte…
Soutenons les trois ex-employés de Packard-Bell en grève de la faim depuis le 9 mai !
En février 2005 un plan social est annoncé concernant l’usine Packard-Bell d’Angers. Les personnes aujourd’hui en grève de la faim y voient l’opportunité de changer de situation par un départ volontaire. Cela permettrait aussi à trois salariés désignés d’être sauvés du plan social… Une discussion s’est tenue avec la direction, à savoir si cela était
possible étant des délégués syndicaux qui ont été très actifs au sein de la boîte…
La direction fit la proposition de s’occuper de leur reclassement. Puis, ce fut la fin des négociations du plan social et leur licenciement prit effet en janvier 2006.
Ensuite, intégration à l’antenne emploi (M&D de Paris et RPE de Cholet) qui fait rapidement preuve d’une totale inefficacité en ne proposant que des emplois précaires et/ou ne correspondant pas du tout au profil professionnel des trois personnes…
De plus Packard-Bell ne donne plus aucune nouvelle semblant ainsi avoir oublié ses promesses…
Tous les recours semblant épuisés, les 3 ex-salariés prennent la lourde décision d’entamer une grève de la faim afin d’obliger la direction à tenir ses engagements. Si les grévistes ne sont que trois ce n’est pas par volonté de mener une lutte de manière égoïste à leur seul profit. Simplement, lors de l’annonce du plan social, les salariés ont préféré qu’aucun mouvement ne soit lancé… Comme il n’y a pas eu de lutte collective les 3 grévistes n’ont eu d’autre choix que de compter sur leur seules forces. Ils sont installés de manière quasi-permanente devant les grilles de l’usine, avenue Patton : le bras de fer s’engage.
A ce jour leur situation n’est toujours pas débloquée. Pourtant le groupe NEC, propriétaire de Packard-Bell vient d’annoncer la vente de la boîte afin de récupérer des liquidités ! L’argent coule à flot mais ce sont toujours les mêmes qui en profitent… De plus alors que la situation doit être réglée de manière urgente la direction de Packard espace les rencontres, quand elles ne sont tout simplement pas annulées ! Dans le même temps la désinformation règne. La direction présente les grévistes comme des personnes ayant des attentes démesurées alors qu’ils ne réclament que ce qui leur a été promis. De même les media locaux suivent l’affaire de très loin… Après plus de 40 jours de grève de la faim, il est temps de trouver une porte de sortie à ce conflit. Packard-Bell doit cesser de faire la sourde oreille et de réelles et rapides négociations doivent être engagées sinon l’entreprise doit se préparer à assumer les conséquences de son mutisme !
Cette lutte cristallise bien des choses. Elle met en lumière l’inutilité des cellules de reclassement, elle montre une fois de plus que les patrons et actionnaires ne veulent rien d’autre qu’engranger rapidement du pognon en se moquant des conséquences sociales de leurs actes, elle rappelle que (jusqu’à présent…) les politiciens, malgré leurs grands effets d’annonce, cautionnent par leur silence cet état de fait. De notre côté nous devons agir pour construire un rapport de force favorable aux grévistes. Que ce soit au sein de nos syndicats, collectifs, associations, etc., nous devons diffuser l’information. Nous devons aussi nous déplacer physiquement devant l’usine pour montrer notre soutien aux grévistes et prouver à la direction qu’ils ne mènent pas un combat isolé (des rassemblements sont régulièrement organisés en ce sens). Nous devons bouger pour faire connaître ce combat contre une économie qui asservi la société alors que l’économie doit être mise au service de la société… Il nous faut agir vite !
La solidarité est une arme !
Des membres de Reflex-Angers, groupe local du réseau No Pasaran
Reflex, c/o L’Etincelle, 26 rue Maillé, 49100 Angers
06 11 29 02 15
Vous pouvez contacter les grévistes :
Betty au 06 87 17 18 58 – Bruno au 06 74 84 20 73 – Tony au 06 81 91 46 99
Réunion publique jeudi à 20h30 salle Daviers en présence des grévistes
et ca en est ou, desormais? ont ils cessé la greve de la faim? ont ils ete reclassés?
ILs sont toujours en grêve de la faim. La direction de Packard-Bell fait toujours la sourde oreille. Malheureusement leur syndicat ne les soutient pas et les médias locaux et nationaux n’ont que faire de leur cause.