Le seul intérêt de l’affaire qui secoue actuellement le microcosme politico-médiatique est de mettre en lumière le rôle d’habitude très discret de cette chambre de compensation qu’est Clearstream dans les circuits de ce que certains appellent « l’argent sale ».

Une chambre de compensation est une machine à échanger, en toute confiance, les valeurs de toute la planète.

Elle était prévue au départ à l’usage exclusif des professionnels du monde bancaire.

Très vite, certains banquiers ont compris l’intérêt de passer par cette société pour d’autres opérations très discrètes, car, bien qu’elle archive ses transactions, Clearstream reste très secrète pour le non-initié et même pour la justice. !

D’après Denis Robert (qui a gagné tous ses procès contre Clearstream !) le nombre de comptes est passé de 16 000 en 2000 à 330 000 en 2001, or, les titulaires de ces comptes ne sont pas des professionnels (ce qui est en contradiction avec la mission officielle d’une chambre de compensation !) ces comptes servent à des opérations très discrètes vers les paradis fiscaux (zones de non-droit) servant à toutes sortes d’opérations « pas très claires » (c’est le moins que l’on peut dire !) : commissions occultes sur les ventes d’armes, évasions fiscales, terrorisme…

Clearstream est, d’après les spécialistes, le premier maillon d’une finance parallèle (paradis fiscaux et judiciaires), sans frontières, que personne ne peut, ou ne veut plus essayer de contrôler !