À l’intersyndicale

Le 4 avril 2006, l’annexe de la bourse du travail, 67 rue de Turbigo, fut envahie par des groupes hétérogènes (lycéens, étudiants, chômeurs, travailleurs, retraités, syndiqués ou non) qui n’ont pas attendu la fin de vos manigances.

L’annexe occupée fut rapidement cernée de l’extérieur par les forces de l’ordre, rejointes à l’intérieur par le président du conseil d’administration de la bourse du travail qui somma, en vain, depuis la tribune, les occupants de quitter les lieux sans délai. Auparavant, une banderole avait été tendue sur un balcon proclamant : « Fin du service minimum de la contestation ». Trois tracts – « CGT-Collabos », « Service minimum de la contestation », « Syndicatine 500 » – et un « Appel » élaboré sur-le-champ ont éclairé le sens de cette action.

Aux contestations partielles et mesurées par lesquelles vous, négociateurs courtiers de la force de travail, entérinez la fin de « la crise du CPE », nous opposons la conscience que votre résolution représentationnelle et flexicuritaire ne permettra pas une liquidation des sources mêmes de la colère.

VOUS NE POUVEZ PAS NOUS TRAHIR

NOUS SAVONS QUE CE QUE VOUS PREPAREZ

N’EST PAS L’ABOLITION DU SALARIAT

Des excentrés de l’hémicycle
Paris, le 10 avril 2006