Jeudi matin, 8h00 du matin à Commerce, nouvelle action contre la précarité par environ 800 personnes : bloquer 4 ANPE du centre ville (Monzie, Rezé, bellevue et Erlon) et leur fonction de gestion de la précarité (au lieu de la combattre) et fliquer les chômeurs…

Une fois les 4 groupes constitués, nous allons d’un pas rapide vers les ANPE. Seule celle de Monzie (quartier Mangin) est restée ouverte et on réussi à doubler les flics. Entrée joyeuse…

Très vite on remplace les annonces d’emplois précaires (80 % des offres d’emplois sont des contrats de moins de six mois), par le tracts réalisé pour l’action.

On s’installe, on fait des avions, on regarde effaré par certaines annonces.

On en profite même pour faire un petit collage….

Un petit coup de crayon pour rappeler le projet essentiel du CPE/CNE…

On intervient dans une réunion pour chômeurs où on explique les logiques d’ensemble de l’ANPE, notamment depuis la convention instaurant le PARE en 1999 (par la CFDT, CGC, la CFTC) qui accentue de manière drastique le flicage des chômeurs…

Puis, un petit flottement. On organise alors une AG en pleine action pour décider ce que l’on fait. On a un peu de temps pour conserver la forme démocratique de l’action. Les gens exposent les diffférentes stratégies qui se présentent. On tombe d’accord pour une « sortie active » de l’ANPE pour se rendre comme prévu place Bretagne à 11h30.

On s’aperçoit qu’une des chefs (la célèbre dame au téléphone bien plus polie lorsqu’on arrive à 150 que devant les quelques miliants d’AC! qui viennent égulièrement pour informer les chômeurs et précaires de leurs maigres droits) est partie tout moucharder aux flics : on se presse alors pour notre « sortie active » de l’ANPE : En sortant, on emporte avec nous tout le matériel de l’ANPE.

Voici le résultat :

On laisse toutes les affaires devant l’ANPE dans un joyeux bordel

La « dame au téléphone » qui essaye de rester mâitre de son matériel, le tout portable à l’oreille, quelle classe!!!

Nous, on est hilare, il fait beau, on a réussi notre action dans le calme et la franche rigolade. On en profite pour regarder un peu (et distraitement, il faut bien l’avouer…)les docs de l’ANPE…

On découvre même le principal projet de sarkosy pour la jeunesse populaire :

Une petite photos en partant. On ferme une chaîne à l’arrière pour éviter que certains traînent et se fassent embarquer par nos amis de la bac.

On se dirige alors en chantant vers le centre-ville.

Sur le chemin, une pub qui nous paraît bien représentative du CNE/CPE.

Une fois rendue place Bretagne, devant la Direction départementale du Travail, quelques personnes expliquent l’action et le rôle actif de l’ANPE dans la précarisation et le flicage des chômeurs. Tout ceci avant de brûler dans une braséro, les annonces de travail précaires récoltées à l’ANPE.

Certaoins en profite pour lire à haute voix quelques annonces qui donnent la véritable réalité de la précarité actuelle et que le CPE accentuera…

Voilà donc une action bien menée, bien sympathique et qu’il faudra là aussi recommencer bientôt…

Pour finir, le tract en question

:

Contre la précarité et la répression, un seul mot d’ordre : Solidarité !!!

A l’initiative de la coordination nationale des lycéen-ne-s et étudiant-e-s du Grand Ouest …

Actions dans les ANPE !

Ensembles, lycéen-ne-s, étudiant-e-s, chômeur-ses, précaires, intermittent-e-s et salarié-e-s, refusons la précarisation de nos vies et de celle des générations à venir.

Le CPE et le CNE ne sont que des étapes de plus vers la généralisation de la précarité et le démantèlement total du code du travail. La « Loi pour l’égalité des chances » s’inscrit dans cette logique en restaurant le travail de nuit à partir de 15 ans (aboli depuis 1874) ainsi que l’apprentissage dès 14 ans alors que la scolarité est obligatoire jusqu’à 16 ans. Prochaine régression : le contrat unique prévu dès juillet… Précarité et flexibilité assurées pour tous !

Pourquoi l’ANPE ?

– Parce que l’ANPE ne combat plus la précarité, elle la gère. 85% des offres d’emploi sont des CDD de 6 mois ou moins. C’est une agence d’intérim,

– Parce que les agents ANPE ne s’occupent plus de personnes, mais de « stocks », de « portes-feuilles » et de « profilage » des chômeur-ses( l’usage de termes qui était auparavant dans les domaines de la banque ou de l’industrie révèle bien que cette situation de précarité profite à certain-e-s),

– Parce que depuis l’instauration du PARE en 2001, l’ANPE redistribue l’argent des cotisations ASSEDIC à des prestataires de service qui s’enrichissent de jour en jour alors que la majorité des chômeur-ses ne sont pas ou mal indemnisés-e-s,

– Parce que le rôle des agents ANPE se réduit aujourd’hui à la promotion des contrats précaires (RMA, CDD séniors…), au travail gratuit (EMT…) et au flicage des chômeurs,

– Parce que le contrôle mensuel des chômeur-ses relève du contrôle social ainsi que de la répression qui s’abat sur les plus précaires d’entre nous afin de les faire taire,

Nous refusons

:

– Le CPE, le CNE et tous les contrats précaires
– La destruction progressive, totale et programmée du code du travail

Nous exigeons

:

– L’abrogation de la loi pour l’égalité des chances
– Le libre choix de son emploi et/ou de sa formation
– Un revenu décent pour tou-te-s avec ou ans emploi