Ce matin, à l’appel de la coordination étudiante, une grosse poignée (deux ou trois cents) d’étudiants, lycéens, chômeurs et salariés avaient rendez vous à Commerce pour aller occuper des agences de l’ANPE, gestionnaire autosatisfaite et flic ordinaire de la précarité généralisée.
Nous avons trouvé porte close et maréchaussée devant trois des ANPE visées, mais nous avons pu entrer dans l’ANPE Monzie, à Beaulieu, une agence où les associations de chômeurs ont l’habitude d’un très mauvais accueil, mais bizarrement, à 100 on est mieux reçus qu’à 5…
On a passé quelques fax, décroché les offres d’emplois mirobolants, collé, mis notre grain de sel dans une réunion d’info avec des chômeurs, tenu une AG (rester plus longtemps, repartir mais comment ?…) et avons finalement décidé de quitter les lieux en vidant intégralement l’agence de son mobilier, déposé sur le trottoir.
Les différents groupes se sont retrouvés Place Bretagne pour un feu de joie des annonces récoltées sur place. Pris à la volée : un CNE, un contrat chez un huissier spécialisé dans les expulsions de logement pour impayés, un CDI de deux heures par semaine… Le travail, c’est la santé !