CPE : le ministère de l’Education demande l’arrêt des blocages dans les lycées dès jeudi, y compris par la force

PARIS (AP) – Le ministère de l’Education nationale demande à tous les proviseurs dont les lycées sont touchés par des blocages d’y mettre un terme à partir de jeudi, en faisant appel à la force publique si nécessaire, a-t-on appris auprès du SNES, qui s’est procuré une circulaire en ce sens via l’académie de Lille.

« Le cabinet du ministre de l’Education nationale demande à tous les proviseurs qui ont fermé leurs établissements de les rouvrir pour le jeudi 30 mars au matin et de le faire savoir », stipule cette circulaire adressée aux proviseurs du Nord.

« Il demande également aux chefs des établissements, qui sont touchés par des blocages, de prendre toutes dispositions utiles pour que soit mis un terme à ces blocages le jeudi 30 mars au matin. Il vous invite à saisir directement les autorités de police et de gendarmerie pour obtenir les concours nécessaires à la levée des blocages », précise le texte, signé par Pierre-André Dangreau, directeur de cabinet de l’inspection académique de Lille.

Joint par l’Associated Press, le ministère n’a pas fait de commentaires dans l’immédiat.

Le Syndicat national des enseignements du second degré (SNES) a obtenu copie de ce courriel auprès de certains établissements concernés. Selon Bernard Boisseau, secrétaire général du SNES, « cette circulaire est le résultat de directives orales données à l’ensemble des recteurs de France par le cabinet de Gilles de Robien ».

Cette circulaire a provoqué la réaction courroucée de l’Union nationale lycéenne (UNL). « La répression, encore et toujours, comme seule réponse aux jeunes ! », a fustigé son président, Karl Stoeckel, dans un communiqué. Et l’UNL de s’insurger « contre un gouvernement qui n’a toujours su, depuis plus de trois ans, répondre que par la répression face à la colère et aux inquiétudes exprimées par la jeunesse ». AP

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Alors que de nombreux lycées sont toujours occupés, alors que de toute part de nouveaux établissements entrent maintenant dans la lutte, le gouvernement choisit la confrontation avec les lycéens en envoyant les forces de l’ordre pour dégager les bahuts.

Il est hors de question de se laisser faire.

De Robien est un homme dangereux qui ne cesse de jeter de l’huile sur le feu ; Hier il parlait de sanctions contre les grévistes, aujourd’hui il vent envoyer la police !!!.

Il appartient aux syndicats d’enseignants, aux parents d’élèves de se mobiliser contre cette folie répressive.

Il appartient à l’ensemble du mouvement contre le CPE de contrer cette offensive en cours.

L’occupation comme la grève est légitime, c’est le CPE qui ne l’est pas !

Flics hors des bahuts !

De Villepin, De Robien, démission !