APPEL A LA SOLIDARITE, POUR LE DROIT D’INFORMER AU VENEZUELA

Une télévision vient d’être fermée à Caracas. Pas l’une de ces chaînes
commerciales quasi monopolistiques au Venezuela et qui s’opposent
virulemment aux reformes du président Chavez. Le média aujourd’hui
bâillonné est une des principales télévisions communautaire du pays. Et
celui qui l’a ferme n’est pas le président Chavez, mais un de ses
farouches opposants, le maire du District Fédéral de Caracas et
ex-journaliste Alfredo Peña.

En cadenassant son transmetteur, en confisquant son matériel, Peña prive
les communautés populaires de l’Ouest de Caracas du droit de s’exprimer,
et du droit d’informer de façon indépendante, répétant les mêmes
agissements perpétrés au moment du coup d’Etat d’avril 2002 mené par des
militaires d’extrême droite contre le président Chavez démocratiquement
élu.

Aussitôt les medias communautaires furent perquisitionnés, certains de
leurs membres arrêtés et torturés, pour mieux asseoir l’ordre des
chaînes commerciales coorganisatrices du putsch. Ce qui n’empêcha pas
les journalistes des medias communautaires de continuer, au péril de
leur vie, leur travail d’information.

Les citoyens en colère mobilises, aujourd’hui, en masse á Caracas
exigent la réouverture de Catia Tve, une télévision communautaire
légalisée en 2002, grâce á la nouvelle législation reconnue
internationalement comme une avancée démocratique majeure, puisqu’elle
offre á la communauté la possibilité de produire de façon autonome et
contradictoire une information libre et indépendante de tout pouvoir,
économique ou politique et lui octroie des fréquences radio et
télévision pour un minimum de cinq ans renouvelable.

Naomi Klein s’étonnait déjà de voir que certains organismes tels que
Reporters Sans Frontières persistent á attribuer en dépit de tous ces
faits, les atteintes a la liberté d’_expression au gouvernement Chavez,
soulignant que dans la réalité l’élite propriétaire des grands medias
mène des campagnes d’intimidation et de dénigrement contre tous les
médias communautaires et alternatifs, accompagnée d’agressions physiques
et de fermetures autoritaires comme celle que vient de subir Catia Tve.

Signé : Réseau National des Médias Communautaires Venezueliens,
ATTAC-Venezuela, Association Nationale des Médias Communautaires, Libres
et Alternatifs – Caracas

ACTION A MENER D’URGENCE SVP :

Ecrire pour exiger á l’ex journaliste et actuel maire du district
fédéral Alfredo Peña de Caracas qu’il cesse d’empêcher CATIA TVe
d’émettre et lui laisse poursuivre normalement et librement son travail
d’information.

Ecrivez-lui à l’adresse suivante :

it@alcadiamayor.gov.ve

Copie à puebloalzao@aporrea.org, ameriques@rsf.org