Contre la loi sur l’égalité des chances restons mobilisés
Après près de 8 semaines de blocage à Rennes 2 (depuis une semaine le personnel nous a rejoint dans la grève, et hier des délégations des ouvriers des chantiers navals de Saint-Nazaire, du CHR de Rennes, des enseignants, sont venus assurer les étudiants de leurs présence dans la grève aujourd’hui) voila sur quels point le SLB Skol-Veur souhaite insister dans le cadre de la mobilisation unitaire d’aujourd’hui:

Contre la loi sur l’égalité des chances restons mobilisés !

Si nous sommes dans la rue de nouveau aujourd’hui c’est pour bien sur nous opposer au contrat première embauche (CPE) que l’ensemble de la jeunesse refuse. Il est destiné aux jeunes de moins de 26 ans embauchés dans les entreprises de plus de 20 salariés. Contrairement à la vision réductrice de la lutte que colporte certains médias, les revendications de l’AG de Rennes 2 (dans laquelle nous sommes impliqués) et de nombreux jeunes dans la lutte ne se limite pas au seul CPE. Le Contrat Nouvel Embauche est lui réservé aux entreprises de moins de 20 salariés, c’est le grand frère jumeau du CPE qui signifie la même chose en termes de précarité pour le travailleurs, de licenciements possibles à tous moment pendant les deux ans de la période d’essai sans justification. Celui là non plus on n’en veut pas !

Nous exigeons l’abrogation de l’intégralité de la loi pour l’égalité des chances qui comprend outre le CPE : -L’abaissement de l’âge d’apprentissage à 14 ans. (fin de la scolarité obligatoire jusqu’ à 16 ans, l’interdiction de fait pour les ceux poussés à l’apprentissage d’acquérir un certain socle de connaissance) -l’autorisation du travail de nuit dés 15 ans. -La rémunération des stages en entreprises d’une durée supérieure à 3 mois mais sans qu’aucun montant minimum n’ai été fixé ! -Le contrat de responsabilité parentale qui contraint les parents à s’engager à « prendre en main leurs enfants en cas de violence scolaire ou d’absentéisme », faute de quoi ils pourraient être sanctionnés par une suspension des allocations familiales.

Ces revendications sont maintenant reprises par l’ensemble des étudiants en lutte, mais nous refusons qu’elle passent à la trappe dans d’éventuelles négociations entre les états-majors des syndicats de Paris et le gouvernement français ! Nous voulons que le mouvement garde son caractère offensif , démocratique et anticentraliste, nous souhaitons évidemment que la rébellion gagne tout l’hexagone car c’est tous ensemble que les jeunes et les salariés feront plier ce gouvernement. Mais il ne faut pas attendre que les états majors parisiens nous donnent le feu vert pour accentuer la lutte, il ne faut pas les laisser limiter les objectifs ! Certaines universités et IUT occupés ont développés des formes de luttes originales, démocratiques et particulièrement revendicatives. Assemblée générale, piquets de grève, occupation de locaux (fast food, aéroport, gare…),manifs de nuit se sont succédées avec une montée en intensité. Il faut que ces formes d’actions rompant avec les traditionnelles promenades mairie-gare ou gare-mairie perdurent et soit pratiqués par les nouveaux secteurs s’unissant dans la lutte. De même nous réaffirmons notre entière solidarité avec les jeunes jugés en comparution immédiate à Rennes la semaine dernière condamnés à la louche, sans preuve, (sauf des témoignages de flics !) à des peines de Travaux d’Intérêt Généraux, du sursis, ou des privations de droit civiques ! La lutte va continuer, s’amplifier, la répression aussi, plus que jamais il faudra serrer les coudes face à aux juges, aux flics et aux patrons.

Pour la section universitaire du SLB: Morgane Cotten

slbskolveur@no-log.org