A la suite d’une foule de protestations indignées, venues tant de l’extérieur que de l’intérieur du CMAQ, les responsables du site ont récemment annoncé leur intention de  » prendre les mesures appropriées  » afin d’éliminer ces abus. Ils avaient annoncé, il y a plus d’un mois, des rencontres des équipes éditoriales aux mêmes fins. La lenteur que met le CMAQ à prendre ces mesures pendant que se poursuit une attaque aussi contraire à ses principes affichés soulève bien des questions. Deux mois et demi, c’est long pour prendre conscience de cette dérive et y réagir !  (…)

À l’examen, la presque totalité des textes et commentaires masculinistes diffusés sur le CMAQ véhiculent un contenu partial, mensonger ou injurieux à l’égard des femmes et des féministes.(2) Plusieurs contiennent, de l’aveu de l’administration du CMAQ elle-même, des propos diffamatoires et des attaques personnelles, ainsi que des atteintes à la vie privée des personnes attaquées. (…) La répétition incessante de données fausses et d’attaques antiféministes indiquent une volonté ferme de mener une guerre d’usure, que je n’hésite pas à qualifier de harcèlement. En outre, les « auteurs masculinistes  » du CMAQ y copient des articles, des extraits et des photos piratés d’autres sites, et dont ils détournent complètement le sens à leur avantage. À charge pour les cyber-éditrices et cyber-éditeurs d’exiger le retrait à la pièce des documents « volés » sans nécessairement obtenir gain de cause. (…)

Des solutions existent

Sans vouloir m’immiscer dans la « politique éditoriale » et les « principes fondateurs » du CMAQ, m’est-il permis de lui dire qu’il faudra plus que des changements « cosmétiques » pour faire le ménage et rétablir la confiance ?

En somme, il n’existe pas 56 solutions à une situation qui pourrit depuis deux mois et demi. Plusieurs critiques l’ont dit : le CMAQ devrait rejeter réellement (détruire ou rendre inaccessibles) tous les textes qui contiennent des propos haineux, diffamatoires et des attaques personnelles ; prendre les moyens d’exclure définitivement de son site les menteurs, les diffamateurs et les propagandistes haineux ; se donner le droit de rejeter de son site ce qu’il sait être de la désinformation ; prendre dans les faits parti contre le sexisme comme il le ferait sans doute pour le racisme ; et enfin reconnaître que cette dérive a pu être préjudiciable à des groupes et à des personnes et faire auprès d’eux amende honorable.

Le principe d’imputabilité n’est pas incompatible, même sur un site « ouvert et public », avec la défense de la liberté d’expression.(…).

Lire le texte intégral ici: Pourquoi le Centre des médias alternatifs du Québec publie-t-il de la propagande antiféministe ?

Lire aussi :
 » Le Centre des médias alternatifs du Québec, véhicule du masculinisme>, par Yannick Demers.

Gros débat en cours sur le cmaq.net: le CMAQ fait ses devoirs, par le Collectif du CMAQ