Monsieur Philippe Douste-Blazy, actuel ministre des Affaires étrangères a fait comme à son accoutumée une percée théorique d’une portée historique incontestable.

«En Espagne, un emploi sur trois est soumis à des conditions plus flexibles que le CPE» déclaration à Bruxelles le 20 mars devant ses homologues européen… et il en a rajouté…

«Au Royaume-Uni, même pour un contrat à durée indéterminée, l’employeur n’a pas à motiver les raisons d’un licenciement jusqu’à la fin de la première année» .

«En Allemagne, la coalition SPD-CDU s’est engagée à instaurer une période d’essai de vingt-quatre mois pour tous les nouveaux contrats d’embauche, quel que soit l’âge».

Il aurait pu aussi dire, mais ne perdons pas espoir, il en est probablement capable, que le rétablissement de l’esclavage et du servage règlerait le problème de l’emploi et de l’intégration des jeunes.

Constatons simplement que si au 18e siècle, les révolutionnaires français avaient pris en exemple, comme le fait doctement Monsieur Doute-Blazy, l’Espagne, l’Angleterre et l’Allemagne, ou du moins ce qui en tenait lieu, bref la situation du reste de l’Europe, la suite aurait été différente et peut-être que Monsieur Douste-Blazy serait resté anonyme ce qui lui aurait évité de dire des bêtises… encore que!

C’est à des déclarations comme celles là que l’on voit le «progressisme» et la «modernité» (comme ils disents) des politiciens.

Patrick MIGNARD