RECETTE POUR DETRUIRE LA DEMOCRATIE

samedi 18 mars 2006, par Leila

« Après avoir vaincu le fascisme et le nazisme, le monde fait face à une nouvelle menace globale de type totalitaire : l’idéologie néo-conservatrice – néo-libérale »

Cet héritage de l’occident chrétien

Le racisme et le fascisme ne tombent pas du ciel explique le célèbre écrivain camerounais Mongo Béti « A mon avis, c’est se bercer d’une très dangereuse illusion que de prêter aux français quelque capacité ou inclinaison à accepter le statut de peuple multiracial ou multiculturel. Tout dans l’histoire, les croyances et les mœurs des français dément une telle espérance » a t-il écrit.

Naïvement, certains ont cru que l’ampleur du 11 septembre allait déclencher chez les américains en particulier et les occidentaux en général un sursaut de prise de conscience qui les pousseraient à s’interroger sur la nature des rapports des puissances occidentales avec les autres, sur leur bellicisme, leur domination et mépris des peuples. Loin de là, l’examen de conscience escompté n’a pas eu lieu et n’aura pas lieu ; par contre le racisme s’est étendu et l’assimilation de tout arabe à un extrémiste islamique s’est largement répandue.

Le 11 septembre a prouvé que l’islamophobie, cet héritage historique qui a baigné l’occident chrétien depuis le haut moyen âge, des croisades à la reconquista, est profondément enracinée dans l’inconscient de beaucoup d’occidentaux ; il les indispose à l’égard d’individus que l’idéologie chrétienne a dépeint comme des être barbares et bestiaux et que des siècles après, les lumières n’y ont pas changé grand-chose, « Le Fanatisme ou Mahomet le prophète » de Voltaire ou « La Divine Comédie » de Dante en sont les exemples types.

Suite à la tragédie qui a coûté la vie à des milliers d’innocents, un climat délétère créé et entretenu par des élus, des grands médias et des intellectuels a permis la mutation du racisme anti-arabe en un racisme honorable qui s’exprime à haute voix et sans aucun complexe.

En France, ce néo-racisme est principalement véhiculé par deux groupes d’idéologues. D’un côté, les nouveaux réactionnaires, des intellectuels de la gauche ultralibérale fort médiatisés et des relais politiques principalement issus de la droite ou de la gauche libérale. Proches de l’idéologie néoconservatrice, les nouveaux réactionnaires et leurs relais propagent la thèse des chocs de civilisation au sein de la société française.

De l’autre côté des extrémistes communautaires issus d’une partie de la droite, de l’extrême droite traditionnelle et des groupes ultrasionistes travaillent ensemble pour donner une légitimité théorique au racisme anti-maghrébin liée à la période coloniale et à l’immigration.

Même si dans leurs histoires respectives, les nouveaux réactionnaires sont idéologiquement loin des extrémistes communautaires, la découverte d’un ennemi commun, les populations noire et arabo-musulmane, a permis un rapprochement idéologique de ces deux groupes.

Les nouveaux réactionnaires

Les néo-conservateurs sont pour la plupart d’entre eux sionistes et anciens trotskistes. Ce sont de grands admirateurs de Tocqueville et profondément anti-communistes, ils prônent l’ultralibéralisme, abhorrent le multiculturalisme et le relativisme. Même s’ils sont contre l’état-providence, ils veulent que le système social ne profite qu’aux riches et que le secteur public paie les coûts, prenne les risques, pendant que les grandes industries privées, notamment militaires, engrangent les profits.

Au nom des droits de l’homme, ils légitiment l’ingérence militaire unilatérale et la guerre préventive et perpétuelle.

Pour asseoir leur idéologie, ce groupuscule opaque s’est retranché dans des officines obscures et opère sous l’égide de think tanks aux noms fallacieux afin de mieux tromper l’adversaire ; puis à l’aide d’un crayon et d’un papier, il a échafaudé un plan et élaboré une stratégie globale pour propager l’idée selon laquelle l’arabe ou le musulman, identifié avec le terrorisme international, est une menace sans précédent pour les Etats-unis en particulier et le monde occidental en général. Ils appellent à lutter contre cet ennemi qui, d’après eux, complote pour détruire le système démocratique en occident.

En occident, les néocons surfent sur cette vague de la haine et de la violence qui sont des métastases de l’ignorance de l’autre ; ils savent que le terrain est fertile et qu’il suffit juste de l’exploiter pour réveiller une hostilité latente.

La propagande, le mensonge, la manipulation sont alors utilisés à outrance et les réseaux sont solidement maillés. En France, les plus illustres hérauts de la « pensée 68 », Bernard Kouchner, André Glucksmann, Pascal Bruckner, R. Goupil, ont applaudi la guerre du Bien contre le Mal.

Finkielkraut, Adler, Taguieff, Philippe Val, Caroline Fourest, Julliard, Sollers, Bernard Henry Levy etc…et leurs relais politiques, Sarkozy, L. Ferry, De Villiers … se sont appropriés des thèses lepenistes et ont réussi à leur donner un cachet de respectabilité.

A l’instar des néocons, les nouveaux réactionnaires prônent la mondialisation libérale, soutiennent inconditionnellement Israël, vantent les bienfaits de la guerre préventive et propagent la haine anti-musulmane en instrumentalisant la démocratie, la liberté d’expression, le droit de la femme, … L’inquiétude de ces intellectuels s’est déplacée ; pour eux, la haine ne se trouve plus dans le camps des fidèles de Vichy mais dans la « France métissé, arabisée, voire islamisée ». Ils pensent qu’ « il faut jeter à la rivière les vieux griefs liés aux années noires de Vichy : il y a aujourd’hui des adversaires communs autrement plus dangereux, des antifrançais qui sont aussi des antisémites virulents ».

Comment expliquer raisonnablement cette mutation idéologique radicale lorsqu’on sait que ces intellectuels sont presque tous issus de la gauche et que parmi eux beaucoup furent les hérauts du vent de liberté de mai 68 voire les meneurs ?

Dans « Israël Palestine, une passion française », Denis Sieffert explique que de 1948 à 1956, la relation fut quasi fusionnelle entre la gauche française et Israël. Puis, elle connut un grand tournant avec De gaulle qui a même décrété en 1967 un embargo contre Israël lorsque celle-ci avait déclenché une guerre préventive contre l’Égypte et ses alliés.

Se peut-il que l’engagement en mai 68 de ces intellectuels viscéralement proches d’Israël n’était pas sincère et n’avait pour seul but que l’utilisation de la colère et de l’énergie des révoltés pour mettre KO De Gaulle et promouvoir leurs intérêts et ceux d’Israël ?

Le même phénomène s’est produit aux Etats-Unis. Au début du combat des noirs pour l’égalité civique, les néo-cons avaient une politique progressiste et ont participé à cette lutte ; puis une fois leur accession au pouvoir assurée, ils ont fait un virage à 180° et sont devenus les pires adversaires de la lutte pour l’égalité. De nombreux afro-américains pensent que ces derniers ont « menti, Sali et conspiré », ils ont utilisé la colère et l’énergie des noirs pour arriver au pouvoir et non pour améliorer les conditions de vie des afro-américains .

Les extrémistes communautaires

Del Valle de son vrai nom Marc d’Anna est issu des milieux d’extrême droite. Il est devenu médiatique au lendemain du 11 septembre. Cet individu au passé antisémite est devenu un fervent défenseur des thèses sionistes radicales. Sa haine de l’islam et son soutien inconditionnel à Israël ont fait de lui la coqueluche de certaines organisations juives radicales avec lesquelles il entretient des liens étroits. Il est l’invité permanent de la chaîne de télévision juive française TFJ et la référence idéologique de beaucoup de sites sionistes. Pourtant ce même Del Valle a été l’un des formateurs du mouvement extrémiste antisémite GUD et a participé aux écoles de formation du mouvement antisémite lefebvriste en 2001. Mais qu’importe, les sionistes ont l’habitude de s’accommoder volontiers avec les antisémites aussi longtemps que ces derniers servent leurs intérêts.

De même, Guy Millière, « penseur » de l’extrême droite et ultra islamophobe, a trouvé un accueil très chaleureux chez des ultrasionistes. Ainsi le site de l’UPJF (union des patrons juifs de France) reprend régulièrement ses textes parus sur le site d’extrême droite « les 4 vérités ». Il est aussi l’invité permanent de la chaîne TFJ et il est devenu le « nouveau collègue » de l’agence de presse juive francophone : la MENA.

Tout au long de sa carrière, Del Valle a appliqué avec constance la stratégie de l’infiltration offensive « un combattant efficace est un combattant camouflé. Soyez un caméléon, un passe partout, à la mode dans les endroits risqués, adoptez les accoutrements de l’ennemi pour l’infiltrer, gagner sa confiance et ne pas éveiller les soupçons. ». Pour appliquer cette stratégie, Del Valle s’est associé au mouvement des musulmans laïques de France (MMLF) et au mouvement des maghrébins laïques de France.

Le MMLF est décrit par les médias comme un mouvement laïque militant pour un islam libéral et républicain. Or, les deux mouvements, liés à l’extrême droite et à des organisations ultra-sionistes, sont en fait des coquilles vides et n’ont aucune assise populaire, ils ne doivent leur existence qu’aux médias.

Le mouvement des maghrébins laïques de France : dont la raison sociale est l’islamophobie, est très proche de la mouvance ultra-sioniste et des milieux d’extrême droite. Son président est « Kébir Jbil » pseudo arabe pour faire authentique et plus crédible ! Ce mouvement compte parmi ses membres Alain Clément, Véronique da Sà Rosas et il est sponsorisé par l’Union des patrons juifs de France(UPJF) (Attention à ne pas confondre avec l’UJFP qui est l’Union des Juifs de France pour la Paix)

Le mouvement des musulmans laïques de France, groupuscule satellite de la « Droite Libre ». Son président et membre fondateur est le repris de justice amateur d’armes à feu : Aziz Sahiri , ex-adjoint d’Alain Carignon et cadre de l’UMP de l’Isère où il est chargé de la prévention de la délinquance (sic). Un autre membre initiateur de ce mouvement est Rachid Kaci, qui a milité entre autre pour le recyclage au sein de l’UMP de Charles Million et de ses partisans, qui se sont notamment distingués par leur alliance avec le front national.

Sa principale activité consiste en l’animation avec Aziz Sahiri d’un site web qui accueille de nombreux « penseurs » de la guerre des civilisations (Alexandre Del Valle, Mohamed Ibn Guadi, Ziad Goudjil, Kebir JBIL, Ibn Warraq, Jérôme Rivière…).

Sur ce site, on y trouve aussi des pamphlétaires ouvertement racistes tels que Denis Greslin et la mouvance Lyberty-web/sos-racaille, amisraelhai.org, la Ligue de Défense Juive, l’UPJF, guysen,.com, l’association pour le Bien-être du Soldat Israélien, Avocats Sans Frontières (dont le président est Goldnadel), Migdal ou encore des algériens violemment islamophobes proches des généraux algériens, tels Latifa Ben Mansour, Mohammed Sifaoui, Hassane Zerouky…

Sous couvert de défense de la laïcité, Sahiri et ses amis Del Valle, Rachid Kaci, Guy Millière, Goldnadel , Kébir Jbil … tentent d’entraîner la France dans la théorie du choc des civilisations et essayent de prouver que l’occident est menacé par le « fascisme vert ».

Ils ont formé un collectif nommé « Collectif Contre TOUS les Racismes (CCTR) ». En 2004, le CCTR s’est associé avec le CRIF pour rédiger un manifeste pour attaquer et diffamer le Mrap.

Un exemple d’alliance entre les nouveaux réactionnaires et les extrémistes communautaires est le manifeste des « Douze intellectuels contre « le nouveau totalitarisme » » où la signature de BHL « l’antifasciste » se trouve à côté de celle d’Ibn Warraq, un proche de l’extrême droite et ami de Del Valle ; il a, entre autre, co-écrit un texte pour défendre Del Valle contre M. Ternisien.

Le MMLF et le Mouvement des Maghrébins Laïques de France ont été dissous à la suite de l’affaire Aziz Sahiri. Pendant les dernières émeutes urbaines, Aziz Sahiri a été l’invité vedette de plusieurs radios et télé pour dénoncer les violences de la « racaille », prévenir de l’appartenance potentielle aux réseaux terroristes de cette dernière et signaler les stocks d’armes cachés dans les caves des banlieues. Le 16 décembre 2005, M. Sahiri en personne avait brandi un pistolet sous le nez d’un automobiliste mal garé. Lorsque la police de la sûreté départementale a perquisitionné son domicile, elle a découvert que l’ « éducateur républicain et laïque » n’est autre qu’un potentiel caïd des quartiers voire un apprenti terroriste. En effet, elle a trouvé chez lui un vrai arsenal de guerre : caisses de munitions, fusil de chasse, fusil à pompe et pistolets … tous chargés. Les médias qui sont habituellement friands de sensationnel sont restés silencieux sans doute pour ménager leur chouchou !

Armes de propagande des néocons

Le Memri

Créé en 1998, le Middle East Media Research Institute (Memri) est un think tank néo-conservateur, co-fondé par la néo-cons Meyrav Wurmser (femme de David Wurmser un proche de Richard Pearl et membre de l’AEI) et le colonel Yigal Carmon ancien membre du Mossad israélien.

Financé par le contribuable américain, le rôle du Memri est de noircir l’image des arabes et des musulmans en les présentant comme des fanatiques antioccidentaux et antisémites et qui menacent la démocratie, la laïcité et la liberté d’expression. Le principal ambassadeur du Memri en Europe est Daniel Pipes et ses relais sont des sites sionistes tels proche-orient.info, desinfo.com et plus récemment l’AFEMO.

Daniel Pipes

Daniel Pipes est un journaliste, un écrivain, un militant sioniste et un néoconservateur américain. Il est né le 9 septembre 1949 à Boston dans le Massachusetts, de parents juifs qui ont quitté la Pologne pour les USA en 1939.

Daniel Pipes est l’un des plus célèbres commentateurs sur l’islamisme dans les médias américains.

Entre le 11 septembre 2001 et le 11 septembre 2002, il est intervenu dans 110 émissions de télévision et 450 émissions de radio.

Il soutient fermement l’état d’Israël et regrette que celui-ci ne soit pas plus dur contre les « terroristes » palestiniens. Il s’est d’ailleurs prononcé contre la création d’un état palestinien.

Il est le principal théoricien de l’islamophobie des Etats-Unis, il créa le Middle East Forum, un think tank au service des intérêts israéliens. Lors de l’attentat d’Oklahoma City le 19 avril 1995, il a soutenu, becs et ongles, la responsabilité des islamistes dans le méga-attentat.

Les attentats du 11 Septembre l’ont transformé en prophète et l’ont promu expert en islamophobie. (lire)1 & 2

L’affaire des caricatures, une manipulation néoconservatrice

Affaire confectionnée et orchestrée de main de maître par le néocons Daniel Pipes. Ce dernier a rencontré au cours de l’été 2005 Flemming Rose, responsable de la page « Kulture » du quotidien danois Jyllands-Posten et lui a suggéré de publier des caricatures sur l’islam.

L’objectif principal est de provoquer la réaction du monde musulman afin d’instrumentaliser cette colère dans l’autre sens et établir ainsi la véracité de leur théorie sur le choc des civilisations.

Ceux qui ont froidement programmé l’affaire des caricatures – les néocons – connaissent parfaitement l’état d’esprit, les attentes et le mode de pensées des peuples musulmans et occidentaux.

Ils savent que la frustration des musulmans de ne pas parvenir à libérer la Palestine et à porter secours à l’Irak, l’Afghanistan, l’Iran… les pousserait à des réactions virulentes voire hystériques quand ils découvriront que leur symbolique est à son tour atteinte.

D’un autre côté, ces marionnettistes savent que les peuples d’occident, face à des scènes de destruction et de violence, seront sous le choc : ils ne feront pas l’effort de gratter le vernis pour découvrir le véritable dessein de ces dessins et défieront ces musulmans « qui menaceraient la liberté de presse dans leurs pays », l’une des valeurs fondatrices du système démocratique.

Malheureusement, tous ont mordu à l’hameçon et le plan machiavélique a fonctionné comme prévu.

L’AFEMO

L’AFEMO est l’un des portes paroles du Memri en France et son site reprend des textes de ce dernier et ceux de Daniel Pipes. Son président est le parfait inconnu Faki Mesri, parmi ses membres on retrouve le fameux Ibn Guadi, un proche de Del Valle et ancien contributeur du site MMLF.

Après la dissolution du MMLF, Ibn Guadi a rejoint l’AFEMO où il est membre d’administration.

Avant il vivait aux USA. Proche des néocons américains, il fut leur traducteur attitré, on lui doit entre autre l’entretien avec Daniel Pipes et le discours de Bush lors de sa visite surprise en Irak.

Ces dernières années et d’une manière inexpliquée il a quitté l’Amérique pour venir s’installer en France. On l’a souvent vu en compagnie et en réunion avec le néo-conservateur français Bruno-José Lebeau, un autre relais français des néo-conservateurs américains.

Le bras droit de Daniel Pipes s’est d’abord inscrit comme étudiant à l’Université de Strasbourg ; puis peu de temps après et d’une manière « oh miraculeuse ! » il a été nommé professeur spécialiste en islam dans cette même université « Tant que l’Islam restera l’Islam, ce qui est certain, et que l’occident restera l’occident, ce qui est moins certain, il y aura un conflit …. Il n’y aura d’apaisement qu’au prix du sang » a déclaré l' »islamologue » attitré.

Soros la « colombe »

Le milliardaire Georges Soros est l’un des principaux financiers d’un think tank « l’International Crisis Group (ICG) » consacré à l’islamisme en Europe. Cet institut de recherche est basé à Bruxelles et a pour objectif annoncé « la prévention des conflits » et l’étude de l’islamisme dans le monde.

Ceux qui connaissent Georges Soros ne peuvent qu’éprouver doute et pessimisme quant à ses véritables desseins.

En effet, Georges Soros est un proche de Henry Kissinger partageant les idées de Zbigniew Brzezinski, Samuel Huntington et Francis Fukuyama.

Ses machinations financières sont en partie responsables de la destruction du système socialiste en Europe de l’Est et dans l’ancienne URSS.

Agent principal de la globalisation et du nouvel ordre mondial, ses opérations financières sont d’une amoralité absolue.

En 1997, il a fait sombrer l’économie thaïlandaise « Soros est un Dracula. Il suce le sang du peuple » affirma un activiste Thaï.

Il a mis sur la paille la Malaisie. Quand la monnaie malaisienne s’effondra suite à ses spéculations de grande envergure, à la fin de 1997, le premier ministre de l’époque, Mahathir Mohamad, s’en prit alors aveuglement à tous les juifs « Nous ne voulons pas dire qu’il s’agit d’un complot des Juifs, mais c’est bien un Juif qui a provoqué la chute de notre monnaie et il se trouve que le financier George Soros est un Juif. » M. Mahathir poursuivit, de même que « les Juifs veulent dépouiller les Palestiniens, (…) ils s’en prennent aussi à notre pays ».

Les chinois l’appellent « le crocodile » pour son appétit insatiable pour l’argent et le profit. Les britanniques le surnomment « l’homme-qui-fit-sauter-la-banque-d’Angleterre ». Il a mené un raid sans précédent sur la livre britannique ; en un jour, il s’est fait un milliard de dollars sur le dos du contribuable britannique !

En Russie, il a aidé et financé les oligarques russes. Ces derniers « ont exploité la désintégration du système soviétique pour piller les trésors de l’Etat et ont amassé un butin de centaines de milliards de dollars. » Pour assurer la pérennité de leurs entreprises, ils ont pris le contrôle de l’Etat.

Le fait que six oligarques sur sept sont juifs, a conduit à un regain d’antisémitisme en Russie allant jusqu’à confirmer les « Protocoles des Sages de Sion », ce faux antisémite fabriqué par la police secrète tsariste.

Qui peut encore croire que Soros, spéculateur sans vergogne dont les actions philanthropiques sont une couverture aux interventions de la CIA et d’Israël dans le monde, est une colombe ?

Finance-t-il ces études pour ramener la paix sur terre ou plus prosaïquement pour mener le monde vers une guerre perpétuelle ? Affaire à suivre…

Appel à tous les démocrates

Jacques Rancière explique dans « la haine de la démocratie » que cette intelligentsia qui stigmatise les mouvements sociaux, les mouvements de grève, le droit à la différence et l’ambition égalitaire du projet démocratique, détruit les valeurs collectives, forge un nouveau totalitarisme et conduit l’humanité au suicide.

Il est urgent que les démocrates et les esprits libres de tous les pays s’unissent contre cet ennemi de la démocratie pour que notre siècle soit celui de la solidarité et du partage et non celui de l’apocalypse néo-libérale et néo-conservatrice.
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Bibliographie

La haine de la démocratie, Jacques Rancière, La fabrique 2005.

Multitude N° 23, Hiver 2006

L’occident et sa bonne parole, Karoline Postel-Vinay, Flammarion, 2005.

L’occident et les autres, Sophie Bessis, La découverte, 2002.

Antisémitisme : l’intolérable chantage, La découverte, 2003.

Israël Palestine, Denis Sieffert, la découverte, 2004.

L’islam, la république et le monde, Alain Gresh, Fayard, 2004.

Les Sarrasins, John Tolan, Collection historique, 2003.

Le racisme républicain, Pierre Tévanian, L’esprit Frappeur, 2001

Vers la 4 éme guerre mondiale, Pascal Boniface, Armand Colin, 2005.

L’Amérique messianique Alain Frachon & Daniel Vernet Edition Seuil, septembre 2004.

Etat d’exception permanent : la néorévolution américaine, Rodrigo de Zayas, Edition L’esprit des péninsules, 2004

Les Etats-Unis à contre courant, Grip, Editions complexe, 2004.

La république face à ses minorités, Esther Benbessa, Mille et une nuits, 2004.

Le spectre du communautarisme, Laurent Levy, Editions Amsterdam, 2005.

Impérialisme humanitaire, Jean Bricmont, Editions Aden, 2005

Quatrième guerre mondiale, François-Bernard huyghe, Editions du Rocher, 2004.

PS/Voir aussi
Wikipedia l’article  » P.N.A.C » Version française de « Rebuilding America Defence » = « Reconstruire les Defenses de l’Amérique »