Par Cédric MATHIOT

Libération, mardi 08 juillet 2003

La FGTE (Fédération transports et équipement de la CFDT) vient de dresser, lors d’une assemblée générale tenue les 2 et 3 juillet, un bilan très sévère de la position de la CFDT dans le dossier des retraites. Sur le fond, le contenu de l’accord paraphé par François Chérèque demeure «très éloigné de nos objectifs revendicatifs», a affirmé hier Claude Debons, secrétaire général de la FGTE, lors d’une conférence de presse. Selon le responsable de la FGTE, cinquième fédération professionnelle (56 000 adhérents) de la CFDT et oppositionnelle historique, la centrale pâtit clairement d’une «ambition syndicale au rabais» et d’une «dérive libérale de sa direction». Dans une motion adoptée par 80 % des délégués lors de l’assemblée générale, la FGTE estime que le temps est venu des «comptes à rendre». Les syndicats de la FGTE se donnent jusqu’au 24 septembre ­ date d’une nouvelle assemblée générale ­ pour réfléchir à leur maintien ou non au sein de la confédération. «Certains savent déjà qu’ils partiront, mais la plupart hésitent encore», a affirmé hier Claude Debons, secrétaire général de la FGTE, lors d’une conférence de presse. Durant les deux mois d’été, la FGTE tentera d’obtenir un «geste fort» de la confédération ­ avec qui aucun échange n’a eu lieu depuis la mi-mai ­ et poursuivra également «les discussions avec d’autres syndicats, la CGT, la FSU ou l’Unsa».