IL est à remarquer que pour la prochaine coordination nationale à Poitiers le
samedi 11 mars, les modalités de Toulouse sont reconduites avec un
amendement sur le nombre de mandatés pour les facs en grève et celles qui sont
en grève et blocage, à savoir 5 mandatés pour une fac qui bloque et 3 mandatés
pour une fac uniqument en grève avec des AG significatives.

Les coordonnées du comité d’éccueil de la coordination nationale du samedi 11
mars à Poitiers sont les suivantes: 05 49 45 45 52.
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La Coordination Nationale étudiante réunissant 39 universités et
établissements, les 4 et 5 mars 2006 Ã Jussieu a adopté les
propositions suivantes :

La coordination nationale étudiante se prononce pour
étendre la mobilisation contre la précarité, la loi pour l’égalité
des chances, et tout particuliérement contre le CPE, et le CNE.
Dans ce sens, elle se prononce pour :
– La grève reconductible des étudiants à partir du 7 mars.
– La généralisation des blocages des universités sur tout le
territoire.
– L’occupation des universités jusqu’à satisfaction des
revendications.

Elle se prononce pour l’organisation de cortèges unitaires des
universités mobilisées lors de la manifestation du 7 mars.

Elle insiste sur la nécessité de donner très rapidement des suites au 7
mars:
– Par la tenue d’assemblées génèrales unitaires et interprofessionnelles le soir
même.
– En proposant aux syndicats de salariés de rejoindre la grève étudiante.
– En proposant aux travailleurs et à leurs organisations de s’accorder avec elle,
sur une nouvelle journée d’actions et de grève interprofessionnelles le 16 mars.

Elle appelle à la mise en relation du mouvement étudiant avec les
réseaux, notamment associatifs, des quartiers de banlieue.

Elle condamne fermement la répression policière des étudiants
manifestants de Tours et demande le remboursement des frais d’hospitalisation
des victimes.

En conséquence, la coordination annonce le calendrier de
mobilisation suivant :
Mardi 07/03 : blocages, grève, manifestation unitaire, AG
interprofessionnelle le soir même
Mercredi 08/03 : participation à la journée pour les droits des femmes.
Jeudi 09/03 : journée nationale de blocages et de manifestations et/ou
d’actions.
Mardi 14/03 : journée nationale de manifestation.
Jeudi 16/03 : proposition aux syndicats de salariés d’une nouvelle date de
grève et de manifestations.

La prochaine coordination nationale étudiante se tiendra à Poitiers le
samedi 11 mars 2006.

Contact Poitiers : 05 49 45 45 52
www.coordination.no-ip.org
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Appel de la coordination nationale de Toulouse

Samedi 25 février 2006

Nous, étudiants délégués de trente universités mobilisées, dont douze en grève
avec blocages, réunies en coordination nationale à Toulouse Rangueil samedi 25
février 2006, déclarons notre détermination à continuer la mobilisation jusqu’à la
satisfaction de nos revendications.
La mobilisation prend de l’ampleur, en particulier dans les universités, où les
grèves sont plus nombreuses que la semaine dernière, malgré les vacances. Les
assemblées générale s massives sont de plus en plus nombreuses , signe d’une
mobilisation qui a le soutien de la grande majorité des jeunes, qu’ils soient
etudiqnts, lycéens ou travailleurs. Cette deuxième coordination nationale, nous
permet de mesurer le chemin parcouru, les positions que nous gagnons et vise à
construire un mouvement d’ampleur
suffisante pour faire reculer tant le gouvernement que le patronat.

Le Contrat Première Embauche, véritable alignement du gouvernement sur les
exigences du patronat, est une attaque déterminante contre les jeunes et en
particulier les jeunes déjà les plus précarisés. Avec cette attaque, on veut
empêcher les jeunes d’avoir des droits, des emplois stables et des conditions de
travail décentes et le patronat de casser le code du travail. Le gouvernement veut
nous rendre licenciables à tout moment, et corvéables à merci car on peut être
mis à la porte sans motif si on est malade ou si on dit « non » à son employeur.

Mais c’est plus largement notre avenir et celui des droits collectifs sur le marché
du travail qui est en cause. On connaissait déjà les CDD, les temps partiels
imposés, la suppression du statut de MI-SE, etc. Le Contrat Nouvelle Embauche
etle futur Contrat de Travail Unique voulu par Villepin sont une volonté de
généraliser la précarité, de casser les droits de l’ensemble des travailleurs.

Dans le même temps, notamment dans la « loi pour l’égalité des chances », le
gouvernement généralise les cadeaux financiers au patronat, en trouvant mille et
une façon pour qu’il ne paye pas les cotisations sociales.

Ces attaques vont de pair avec d’autres dans le domaine scolaire. La réforme
Fillon sur l’école renforce « l’inégalité des chances », en ne donnant pas le même
enseignement à tous les jeunes. Le LMD casse les diplômes nationaux, qui était
notre première garantie sur le marché du travail. Le Pacte pour la recherche va
contribuer à creuser les inégalités entre universités riches et universités pauvres,
va renforcer les formations courtes, va donner, a
court terme, un droit de regard aupatronat local. C’est pourquoi nous exigeons
leur retrait.

La « loi sur l’égalité des chances » contribue à réduire les diplômes auxquels
peuvent aspirer les jeunes : l’apprentissage dès 14 ans fait partie de ces mesures,
en expulsant des jeunes de l’enseignement.

Pour faire passer ces mesures, et pour rendre docile la jeunesse, le gouvernement
multiplie la répression : Contre les mouvements sociaux, notamment pendant le
mouvement lycéen et contre les jeunes des quartiers en novembre 2005. Il
réprime déjà la mobilisation contre le CPE, par des arrestations et une répression
administrative contre des lycéens.

La « loi sur l’égalité des chances » constitue une réelle provocation, avec le
renforcement du pouvoir des polices municipales, la suppression des allocations
familiales et le développement des stages dans la police et l’armée pour les
jeunes trop « turbulents ». Le gouvernement veut faire taire les jeunes, leur
apprendre à ne pas se révolter.

En mettant en place le Contrat Première Embauche, le gouvernement a déclenché
un mouvement de contestation dans la jeunesse. La « loi sur
l’égalité des chances » est un concentré des attaques que nous subissons depuis
des années.
En utilisant l’article 49-3, le gouvernement a montré aux yeux de tous son refus
de toute discussion : seule la mobilisation, la construction d’un
rapport de force le fera céder.

C’est la grève qui nous permettra de le faire reculer et de défendre nos droits à la
contestation en tant que travailleurs et en tant que futurs
travailleurs. Notre objectif doit être la mise en place de la grève reconductible et
l’extension des blocages dans un maximum de lycées et
d’universités. C’est la seule méthode qui permette que tous participent à la
mobilisation, sans être sanctionnés. Nous appelons les tavailleurs à se
mobiliser, à s’organiser et à nous rejoindre pour défendre leurs droits.
Nous exigeons:

• Un emploi stable pour tous, retrait de tous les contrats précaire s :
• Retrait de la Loi sur l’Egalité des Chances, dont le CPE fait partie (apprentissage
à 14 ans, travail de nuit dès
15 ans…)
• Le retrait du CNE
• Le réengagement financier de l’Etat dans le Service Public pour une Université
Publique :
• Un plan pluriannuel de créations de postes à la hauteur des besoins dans
l’éducation nationale
• Le retrait de la loi Fillon
• La reconnaissance de nos diplômes
• L’arrêt du traitement répressif des mouvements sociaux, amnistie des lycéens
qui ont participé au mouvement contre
la loi Fillon, des personnes poursuivies suite à la révolte des quartiers populaires
en novembre 2005, des étudiants et
des lycéens qui ont participé au mouvement contre le CPE

C’est tous ensemble que nous gagnerons : étudiants, lycéens, salariés. Nous
appelons donc les travailleurs, notamment ceux en lutte et les plus
précaires d’entre eux (chômeurs, sans-papiers, intermittents…) à s’engager dans
le combat contre le CPE et la précarité.
Le mardi 7 mars est une date de mobilisation fondamentale pour construire cette
lutte commune, nous espérons que c’est une première date qui en appellera
d’autres rapidement.

D’ici le 7 mars, nous appelons à la mobilisation et au blocage l’ensemble de la
jeunesse pour le 28 février, et appelons les salariés et leurs
organisations à relayer cette date. Nous appelons également à une journée
d’action le 2 mars, partout en France, pour montrer notre
détermination, étendre et renforcer la mobilisation.
Pour que le 07/03 soit non seulement une réussite mais aussi, et surtout, le
tremplin pour une mobilisation plus large et unitaire avec les
travailleurs, nous appelons les étudiants et lycéens à une grève reconductible à
partir du 7 partout où les forces le permettent. C’est le meilleur moyen
d’entrainer les travailleurs dans la lutte: la continuer nous-même et leur donner
envie de nous rejoindre. En outre, pour élargir lamobilisation même là où la grève
reconductible ne pourra se réaliser, nous appelons d’ores et déjà, à une journée
nationale d’action le jeudi 9 mars. Nous pouvons donc déjà, non seulement
appeler au 07/03 mais aussi présenter cette date non comme une date butoir
mais comme un tournant d’une mobilisation appelée à se prolonger !

La prochaine coordination nationale se tiendra à Jussieu le samedi 4 mars, selon
les mêmes modalités que celle de Toulouse.

La Coordination Nationale Etudiante