Une bonne quarantaine de militant-e-s sont venu-e-s protester contre l’exploitation et le meurtre des animaux. La plupart portait des masques de cochons, moutons, vaches, poules et chevaux. Certain-e-s allongé-e-s sur des tissus tachetés de faux sang afin de dénoncer la domination et l’exploitation des humains sur les autres animaux ; devant deux banderoles « Viande = meurtre » et « Antispécistes, contre la domination des humain-e-s sur les autres espèces animales ». En parallèle, plusieurs textes ont été lus au mégaphone et des slogans tels que « ni morts dans la bouche, ni sang sur les mains ! », « élevage esclavage, abattoir barbarie », « viande = meurtre » ou « on peut vivre sans tuer » ont été repris.

Malgré un responsable du salon de l’agriculture bien irritant (« votre lutte est ridicule », « et les enfants en Irak, vous vous en foutez ? », etc., etc.), nous avons pu rester pendant 1 h 15 sans aucune intervention de la police.

1 h 15, record battu. De nombreux tracts distribués, des discussions (pas toujours des plus passionnantes !), une bonne visibilité. Un bilan plutôt positif.

Un photographe indépendant a pris des photos et une personne a été interviewée pour radio Nova. L’intervention passera le lundi 6 mars vers 8 h 30 durant l’émission « un autre matin est possible ». Ecoutable à la radio (pour les fréquences, visiter le site http://www.novaplanet.com/radio-nova/) ou directement sur internet : http://www.novaplanet.com/radio-nova/programme.php).

Une quinzaine de photos de l’action à cette adresse : http://www.monalbum.net/users/sdbparis/album3.html.

* Le spécisme est à l’espèce ce que le racisme et le sexisme sont respectivement à la race et au sexe : la volonté de ne pas prendre en compte (ou de moins prendre en compte) les intérêts de certaint-e-s au bénéfice d’autres.
Consommer de la viande, comme tout autre produit d’origine animale, c’est participer à ce système d’exploitation et de souffrance à grande échelle. En effet, que ce soient ici des animaux et non des humains qui sont nos victimes n’enlève rien au fait que les souffrances sont vécues dans la chair, que les peurs peuvent être paniques, que les conditions de détention et de « mise à mort » suscitent de véritables tortures. Tout animal libre de ses mouvements essayerait de toutes ses forces d’échapper à son sort… Seul « le droit du plus fort » nous permet ce mépris de leurs intérêts ; mais ce n’est pas juste pour autant. Ce mépris lié à l’espèce, nous l’appelons « spécisme », par similitude avec les notions de racisme ou sexisme ; il s’agit d’une discrimination tout aussi arbitraire, et comme telle, indéfendable.

http://antispesite.free.fr