Sud-étudiantE Grenoble

Communiqué de presse Lyon.

Grenoble le 24 février,

Hier, 23 février 2006,
M. Nicolas Sarkozy, président de l’U.M.P, a tenu un meeting au Palais des Congrès de Lyon. Un rassemblement devait se tenir pour signifier à M. Sarkozy, la désapprobation sur la politique du parti actuellement au pouvoir, l’U.M.P.
Le point de rassemblement étant fixé à partir de 17h30, au Parc de la Tête d’Or. Un fort contingent de Compagnie Républicaine de Sécurité (C.R.S) et de Police attendait les manifestants. Les forces de l’ordre ont dans un premier temps effectué une surveillance sur les personnes présentes, allant jusqu’à contrôler des passagers dans les bus. La Police a obligé des personnes à descendre de ceux-ci pour effectuer des contrôles au faciès (cheveux longs, typés…). Ces personnes et les manifestants ont interdiction de se rendre aux abords du meeting de M. Sarkozy.
La manifestation a fait mouvement dans le parc et s’est arrêté au bout de quelques mètres.
Peu après, la Police a décrété ce rassemblement comme illégal, puis a encerclé les manifestants. Une situation cocasse a démarré : une soixantaine de personnes pacifiques se sont retrouvés entourés d’un cordon policier. Les agents de la force publique entouraient les manifestants sans aucune sortie possible. Les force de l’ordre participant à cette opération étaient au nombre de 70, armées et équipées de matériels anti-émeutes..
Aux demandes de justification de cette mesure, les policiers n’ont pas souhaité répondre aux questions sur la durée de cette immobilisation. Les manifestants se sont trouvés ainsi privé de tout droit à se disperser ou à se mouvoir librement. Nous nous trouvons dans une situation de mise aux arrêts.
La Police n’a autorisé personne à pouvoir se restaurer, boire et avoir accès aux commodités (toilettes, couvertures contre le froid…) malgré leurs appels répétés. Après de longues négociations (1h30), une mère de famille et sa fille ont pu sortir de cette zone de « parcage ».Cette scène a duré environ 3h dans le parc de la Tête d’Or puis les individus présents ont été raccompagnés à la sortie du Parc, toujours encadré par les forces de l’Ordre.

Nous sommes choqués face à ces pratiques policières qui visent à réprimer un droit essentiel de notre régime politique : la Liberté d’expression et de manifestation. Nous pouvons nous interroger sur les motivations de M. Sarkozy, premier flic de France selon l’expression consacrée. S’agissait-il d’empêcher que les médias captent une image déplaisante ? Préparer son élection en utilisant une image de leader incontestable ? Ou plus simplement pour assurer sa tranquillité, lui qui veut croire et nous faire croire que ses mesures racistes et antisociales ne précarisent pas l’ensemble de la Société et font consensus ? Alors que la situation actuelle démontre tout le contraire.
Rappelons que M. Sarkozy a menacé, lors des grèves de routiers, de poursuite au motif d’entrave à la circulation des personnes.
Il apparaît des plus dangereux que la Police empêche aux citoyens de pouvoir jouir librement de leurs droits. La mise au pas des mouvements sociaux et de contestations n’est pas une voie admissible pour notre démocratie.
Nous remarquons juste que le Président de l’U.M.P., force politique prônant la libre circulation des marchandises, des capitaux et des services, n’a pas ce genre de convictions concernant les êtres humains.