1) Les responsables de la société Bluecomm ont explicitement incité les travailleurs à prester au noir : aucune information sur les contrats n’était disponible aux séances de briefing organisées au moment du recrutement, on nous a incité à travailler au noir pour
plus de facilité, verbalement d’abord, puis par incitants salariaux.
_ Ceux qui désirent être déclarés ne recevrons pas les 12 € prévus par questionnaire, mais 7,70 € net. Les autres gardent 12 €. Après des demandes répétées, aucun d’entre nous n’a pu obtenir de contrat de travail. Nous disposons des preuves (courriels et enregistrement
vocal) de ce que nous avançons.

Nous exigeons des contrats de travail en bonne et due forme.

2) Nous sommes payés de façon forfaitaire et non pas à l’heure de travail. Nous avons droit à 12 € (brut) par questionnaire rempli, alors que, tout compris, le temps estimé pour en remplir un est en moyenne de 2 à 3 heures. Nos frais de téléphone et de déplacement
nécessaires pour trouver les personnes à interroger (l’enquête est conduite selon la méthode dite « des quotas », ce qui implique l’obligation pour les enquêteurs de trouver des profils précis) ne sont pas remboursés, sauf les timbres pour renvoyer les questionnaires remplis à BlueComm et les boissons (« non alcoolisées ») qu’on aurait dû offrir… Nous recevons donc un salaire qui tourne autour de maximum 4 € de l’heure (sans prendre en compte les coûts non quantifiables).

Nous exigeons une rétribution forfaitaire nette de 25 € par questionnaire et le remboursement complet des frais.

3) La société BlueComm se réserve dans l’état actuel des choses le droit d’invalider unilatéralement les questionnaires que nous remplissons. Nous ne sommes pas payés pour les questionnaire invalidés.

Nous exigeons une modification de la procédure de validation des questionnaires.

Nous transmettrons à BlueComm les questionnaires remplis (que nous avons pour le moment décidé de conserver à titre de moyen de protection, dérisoire sans doute, mais qu’importe) quand ces trois conditions seront rencontrées.

Par ailleurs, nous constatons que la société BlueComm et ses pratiques indéfendables ne sont que les sous-traitants d’un organisme belge ayant pignon sur rue : la fondation Free, elle-même composée du gratin économique belge (Compagnie Nationale à Portefeuille s.a., Electrabel, Fortis Banque s.a., GlaxoSmithkline Biologicals s.a., Lhoist s.a., Groupe Siemens Belgique/Luxembourg s.a., Sonaca s.a.).
_ Ceci appelle, nous semble-t-il, une réaction vis-à-vis de BlueComm de la part de ces différentes structures si elles ne veulent pas être assimilées aux pratiques de leur sous-traitant.

Si nos revendications ne sont pas satisfaites avant mercredi à 23h07, nous organiserons des actions de protestation dans l’espace public pour dénoncer les pratiques dont nous sommes victimes (nous donnons
d’ores et déjà rendez-vous à la presse devant la bourse jeudi à 13h30). Nous avons décidé de donner à notre mouvement le nom de Flexblues et nous avons ouvert le site web http://flexblues.be/ sur lequel vous trouverez d’ici peu des informations complémentaires.

Pour plus d’information, veuillez contacter notre porte-parole Bob le Précaire au numéro 0499.39 29 38.

Signé : le collectif Flexblues