Convoqués une fois par mois, menacés de radiation en cas de refus d’emploi, contraints à des stages de remobilisation , c’est ce qu’on nous promet pour 2006.

A force d’avoir au dessus de la tête toutes ces menaces de sanction, à force de se faire traiter de « faux chômeurs »à longueur de télé, on finit tous par aller à nos entretiens comme on irait au commissariat.

Du coup, de peur de ne plus avoir droit à rien, on sort en ayant accepté un stage de relooking ou de rédaction de CV ou on perdra son temps. On s’engage à répondre à des offres d’emploi qui ne nous intéressent pas, on promet d’étudier la possibilité de partir rapidement à l’autre bout de la France, on répond pourquoi pas à une
évaluation en milieu de travail dans une usine, alors qu’on sait bien qu’il s’agira juste de travailler gratuitement pendant quelques semaines.

Et finalement, même pas besoin de nous radier pour nous sucrer nos droits : après quelques mois, on signe pour un contrat précaire, dans une branche qui n’a rien à voir avec ce qu’on voulait au départ, pour un salaire de misère.

Non, le refus d’un stage ou d’une formation non choisie ne signifie pas radiation automatique.

Non, on ne peut pas vous forcer à accepter n’importe quel boulot, à n’importe quel prix , n’importe ou.

Oui, il est encore possible de se battre pour garder ses droits, obtenir la formation de son choix .

Une permanence pour résister au chantage permanent de l’ASSEDIC et de L’ANPE

Si ça se passe mal, ne restez pas isolé : avant ou après une radiation ou une suspension, informez vous, faites vous accompagner, des recours juridiques et pratiques existent

Du lundi au vendredi, permanence téléphonique de 14h à 17h : 01 40 09 27 49

Le mercredi, permanence pour et par des précaires, de 15h à 18 h au local d’AC ! (Agir ensemble contre le Chômage !), 23 rue Mathis 75019 Paris, M° Crimée.