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10 février 2006

APPEL POUR UN
COURANT INTERSYNDICAL

LUTTE DE CLASSE
ET ANTIBUREAUCRATIQUE

http://mai68.org/ag/916.htm

http://kalachnikov.org/ag/916.htm

http://www.chez.com/vlr/ag/916.htm

Aux militants syndicaux, syndicats
et tendances syndicales qui se prononcent

– Pour la lutte de classe, contre la collaboration
de classe sous toutes ses formes

– Pour la coordination des luttes, pour
la grève générale

– Pour vaincre le gouvernement Chirac-Villepin-Sarkozy
sans attendre 2007

et contre tout autre gouvernement au
service du capital

Quel
que soit le syndicat de travailleurs dans lequel nous militons et quels que
soient par ailleurs nos engagements ou sensibilités politiques, nous
avons en commun de nous reconnaître dans les trois points énoncés
ci-dessus.

Nous
constatons que les luttes des travailleurs vont de défaite en défaite,
sans pouvoir empêcher la destruction des acquis sociaux, les privatisations,
les plans de licenciements, les rafles de "sans-papiers", la répression
des syndicalistes, des lycéens et des jeunes, etc.

Ces
défaites, qui conduisent au découragement, ne sont pas dues au
manque de volonté des travailleurs et des opprimés, ni à
la seule force d’un gouvernement minoritaire et désavoué, mais
avant tout aux trahisons et à la collaboration de classe des principales
directions du mouvement ouvrier :

  • Les travailleurs
    ont participé massivement aux journées de grève et de
    manifestations des 20 janvier, 5 février, 10 mars et 4 octobre,
    pourtant sans revendications réelles, sans perspective et sans lendemain ;
    la grande majorité de la population les a soutenus ; mais les
    dirigeants du mouvement ouvrier ont à chaque fois refusé de
    combattre pour la grève générale, préférant
    aller "négocier" avec le gouvernement !
  • Les lycéens
    se sont mobilisés en masse au printemps contre la loi Fillon ;
    mais les directions des principaux syndicats lycéens et enseignants
    ont voulu "négocier" avec Fillon sous prétexte de
    "diagnostics partagés", et ils ont, dès lors, refusé
    d’appeler à la grève générale de l’Éducation !
  • Avant, pendant
    et après la grève du 4 octobre, les travailleurs de la
    SNCM ont mené une grève puissante et déterminée
    pendant 26 jours, avec le soutien des travailleurs portuaires de Marseille
    et de Corse et la sympathie d’une grande partie de la population ; mais
    les directions ont refusé d’en faire le point de départ d’une
    grève générale, elles ont accepté la privatisation
    de la compagnie nationale en prétendant qu’il n’y avait pas d’autre
    solution, et Thibault est même allé "négocier"
    personnellement avec Villepin alors que celui-ci venait d’envoyer l’armée
    et la police contre les grévistes !
  • Les traminots
    de Nancy ont fait grève pendant 17 jours, ceux de Marseille pendant
    40 jours, les travailleurs de la raffinerie Total de Gonfreville-l’Orcher
    pendant un mois, etc.,… mais tous sont restés isolés et ont
    finalement perdu sur l’essentiel, car les directions ont là encore
    refusé d’appeler à la généralisation de la lutte…

Contre
cette collaboration de classe des principales directions du mouvement ouvrier,
nous disons :

  • Assez de prétendues "négociations"
    avec ce gouvernement !
  • Assez de "consultations " préparatoires
    aux contre-réformes, assez de "diagnostics partagés",
    assez du prétendu "dialogue social" ! Non à la
    cogestion !
  • Assez de "journées d’action" sans
    lendemain et sans perspective !
  • L’objectif de faire reculer le patronat et de vaincre
    le gouvernement passe par la grève générale interprofessionnelle :
    il faut la préparer !

Nous
constatons qu’il n’y a, à ce jour, aucune coordination et même
aucune discussion entre les militants syndicaux lutte de classe et que cela
limite considérablement l’efficacité de nos efforts respectifs
pour combattre le patronat, le gouvernement et la collaboration de classe. Il
ne s’agit pas de nier nos divergences, mais nous sommes convaincus que, dans
l’intérêt supérieur des travailleurs, ces différences
ne sauraient justifier plus longtemps que l’on s’abstienne d’agir ensemble dans
ce sens. C’est pourquoi nous considérons qu’il est de notre devoir de
nous réunir immédiatement, sans autres préalables
que les trois points énoncés ci-dessus, dans le but d’agir ensemble
à l’intérieur de nos syndicats et organes unitaires de lutte à
tous les niveaux, ainsi que dans nos lieux de travail.

Pour
notre part, nous proposons la constitution d’un courant intersyndical et interprofessionnel
lutte de classe et antibureaucratique, qui ne soit en aucun cas l’émanation
d’une organisation syndicale ou politique particulière, mais qui fonctionne
comme un cadre commun de débat et de combat, comme un instrument de coordination
et d’action capable de rassembler tous les militants et responsables syndicaux
décidés à contribuer à la lutte de classe la plus
résolue.

Le
programme de ce courant intersyndical doit être de combattre le patronat
et tous les gouvernements au service du capital, en aidant à l’unification
des luttes, avec comme principales orientations :

  • Non aux privatisations ! Renationalisation
    sans indemnités ni rachat des entreprises privatisées sous le
    contrôle des travailleurs et des usagers !
  • Défense des acquis sociaux, des services
    publics, de la Sécurité sociale, de l’école publique,
    des diplômes nationaux !
  • Faire échec aux plans de licenciements par
    les méthodes de la lutte de classe : grèves, manifestations,
    solidarité matérielle avec les grévistes, occupation
    des entreprises, contrôle des comptes de l’entreprise par les salariés !
  • Augmentation de tous les bas et moyens salaires :
    300 euros pour tous ! Le SMIC à 1500 euros nets !
    Indexation des salaires sur le coût de la vie ! Contre l’annualisation,
    retour au décompte hebdomadaire des heures de travail ! Augmentation
    des minima sociaux !
  • Diminution générale du temps de travail
    sans baisse des salaires et sans flexibilité, pour permettre l’embauche
    des chômeurs, la disparition de la précarité et du temps
    partiel imposé !
  • Soutien et participation aux luttes des précaires,
    des non titulaires, des chômeurs, avec l’objectif d’unifier toute la
    classe ouvrière par la lutte de classe ! 
  • Défense des libertés démocratiques !
    Halte à la répression des immigrés, des jeunes et des
    syndicalistes ! Halte au développement de l’arsenal sécuritaire
    et policier !
  • Des papiers pour tous les travailleurs immigrés
    et leurs familles ! Liberté de circulation et d’établissement
    pour tous les travailleurs ! Mêmes droits pour tous les travailleurs
    salariés !
  • Solidarité avec les travailleurs et les
    organisations ouvrières des pays exploités et opprimés
    par l’impérialisme et le colonialisme sous toutes ses formes, tout
    particulièrement par l’impérialisme et le colonialisme français !
  • Rupture avec l’Union européenne capitaliste
    et l’OTAN impérialiste !
  • Pour l’abolition du capitalisme par la collectivisation
    démocratique des moyens de production !

Ce
courant intersyndical fait le choix des méthodes efficaces de la démocratie
ouvrière :

  • Pour l’auto-organisation des travailleurs en lutte,
    syndiqués et non syndiqués : souveraineté des Assemblées
    générales, coordination locale, régionale et nationale
    des A.G. par l’élection de délégués élus,
    mandatés et révocables ;
  • Pour la réappropriation des syndicats par
    les travailleurs : campagnes de syndicalisation massive, réunion
    régulière des adhérents, élection des responsables
    syndicaux à tous les niveaux, rotation des mandats autant que possible,
    révocation des responsables qui trahissent les mandats, contrôle
    des comptes des syndicats et des décharges horaires par les syndiqués ;
  • Pour la rupture avec la "Confédération
    européenne des syndicats" (C.E.S.) 
  • Pour l’indépendance organisationnelle des
    syndicats et des partis politiques ;
  • Pour l’unification des syndicats de travailleurs
    en une confédération unique et démocratique.

Comité pour un courant
intersyndical lutte de classe antibureaucratique 
!

Pour tout contact, tél. :
06 64 91 49 63

ou courriel :

courantintersyndical@free.fr
ou ludovic1917@yahoo.fr

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REMARQUES de do :

Sur
les trahisons syndicales, vous pouvez lire :

1°)
Pour voir les trahisons de la CGT lors de la grève de la SNCM :

http://mai68.org/journal/N99/13octobre2005.htm

2°)
Les trahisons de la CGT lors du mouvement sur les retraites de 2003 :

http://mai68.org/ag/673.htm

3°)
Et Bernard Thibault devint chef :

http://mai68.org/ag/869.htm

4°)
Les trahisons de la CGT et du P"C"F en mai 68 :

http://mai68.org/ag/678.htm

5°)
Je n’ai pas parlé des trahisons de la CFDT qui sont très connues.
Je rajoute ce point juste pour dire que c’est pareil pour tous les syndicats !
D’ailleurs, on a la preuve que pendant le mouvement de décembre 86 le
chef de l’UNEF-ID servait d’indic aux RG (police politique française).
C’est ici :

http://www.luttes-etudiantes.com/forum/viewtopic.php?t=1291

6°)
Une seule solution : la coordination :

http://mai68.org/textes/coordination.htm