Contrat Premier Emploi
Marche ou crève !

Le Contrat Première Embauche (CPE) ou Concurrence Précarité Exclusion est
la suite logique du Contrat nouvelle embauche décidé il y a quelques mois
par le gouvernement de Villepin. Ce dernier était destiné aux entreprises de
moins de 20 salarié-es. L¹employeur pouvant se séparer de ses salariés sans
donner de motif comme l¹y obligeaient les régimes des CDD (contrat à durée
déterminé) et des CDI (contrat à durée indéterminé). Le CPE, lui va encore
plus loin car il est destiné à toutes les entreprises.
Le CPE, c¹est zéro droit pour les jeunes travailleur-euse-s, tout pour les
patrons. En effet, un jeune pourra être employé et viré du jour au lendemain
sans motif. Le MEDEF en a rêvé, le gouvernement l¹a fait !
Mais plus largement, la précarité est devenue la norme pour le système
capitaliste. Depuis plus de vingt ans, droite et gauche multiplient les
petits boulôts, les déréglementations, les flexibilisations pour satisfaire
le MEDEF qui en demande toujours plus au nom de la concurrence économique
que se livrent les multinationales et les pays. Une guerre qui ne dit pas
son nom mais qui finit par tuer et laisser sur le carreau des millions de
personnes partout dans le monde. Alors que l¹insécurité sociale est de plus
en plus grande on nous rejoue le couplet sécuritaire et xénophobe. Ne nous
trompons pas d¹ennemi !

Etre contre le CPE, ce n¹est pas simplement demander son retrait, c¹est se
bouger pour dire non à l¹ensemble des mesures anti-sociales, notamment en ce
qui concerne les plus fragiles, les précaires et chômeurs qui sont en
première ligne de la guerre économique, devenus corvéables à merci pour le
bon vouloir des entreprises et soumis à des contrôles multiples.
Exiger le retrait du CPE, c¹est aussi se battre pour le partage des
richesses, le revenu garanti, la gratuité des services sociaux, pour
l¹instauration d¹une permanence des ressources avec ou sans emploi égale au
SMIC. Refusons l¹individualisme ambiant et la concurrence entre les pauvres
qui devront se sacrifier pour ne pas être désigné à la vindicte populaire
comme fainéant.

A nous toutes et tous de recréer les liens de solidarité, d¹humanité,
d¹échanges ! Sortons de notre torpeur. Le cri de révolte des banlieues ne
doit pas être oublié ! Cette société nous conduit à avoir peur, à nous
battre contre notre voisin, à nous écraser entre nous. Comme il y a dix ans
pour le CIP ­ le SMIC jeunes que voulait instaurer Balladur ­
organisons-nous, occupons les facs, les lycées, les rues, organisons des
espaces de débats et de rencontres, prenons nos affaires en mains !

Le monde est riche, le capitalisme l¹appauvrit !

Section Carrément Anti Laurence Parisot

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